Chase H.Q. II est un jeu vidéo Megadrive publié par Taitoen 1992 .

  • 1992
  • Course

Test du jeu vidéo Chase H.Q. II

1/5 — Bof… par

Second volet du célèbre hit d’arcade de Taito, Chase HQ II vous permettra de retrouver les deux super-flics routiers de l’épisode précédent (Tony Gibson et Raymond Brody) et, avec vraiment beaucoup d’imagination, de vous imaginer dans la peau de Sonny Crocket et Ricardo Tubbs à la poursuite d’un quelconque malfrat en cavale. Le principe est donc resté rigoureusement identique depuis le premier jeu, si ce n’est qu’il est cette fois possible de piloter trois véhicules différents : une voiture de sport de type Testarossa, un 4x4, et un truck américain. Chacun d’entre eux gagne évidemment en puissance d’impact ce qu’il perd en vitesse pure.

Le principe est toujours aussi primitif et théoriquement réjouissant : comme dans n’importe course automobile, il faut foncer à toute allure sur les routes de plusieurs états américains et atteindre l’étape suivante avant que le compte-à-rebours n’atteigne le zéro. Si vous heurtez une autre voiture ou un quelconque obstacle (barrière de chantier, amoncellement de neige, …), votre véhicule sera ralenti, voire même stoppé pendant quelques secondes si vous vous mangez un des nombreux arbres ou panneaux qui bordent la voie rapide. Vous disposez également d’une certaine réserve de nitro pour exploser votre compteur de vitesse et récupérer de la sorte les quelques précieuses secondes perdues en jouant à l’aigle de la route. Donc, on roule, on roule… et à un moment donné, on repère le fugitif à l’horizon. Aussi sec, Brody colle un gyrophare braillard sur le toit et Gibson se voue alors à réduire minutieusement la caisse du bandit en miettes en la percutant le plus violemment possible. Une fois l’objectif réduit à l’état d’épave sur roues, on passe à la mission suivante, dans un autre décor et avec de nouveaux obstacles.

Réalisation technique :

Chase H.Q. II est plutôt vilain techniquement, avec des teintes grossières, des voitures pas franchement belles et une bande sonore qui voudrait se la jouer moderne et entraînante mais qui n’arrive qu’à casser les oreilles du joueur. De ce point de vue là, Chase HQ II n’est pourtant pas fondamentalement plus naze que le commun de ses congénères sur Megadrive. Non, ce qui le distingue d’autrui, c’est l’animation de ces courses qui touchent à une sorte de perfection dans la nullité. Le scrolling et la sensation de vitesse sont tout simplement effroyables ! Le hasard a voulu que je teste voici peu Battle OutRun, clone Sega du présent jeu sur Master System. Alors que ce dernier, malgré son intérêt assez limité, offrait une réalisation vraiment estimable compte tenu des faibles possibilités de la petite 8-bits, Chase H.Q. II semble bien déterminé à atteindre le statut envié de « ce qu’il est possible de faire de pire sur une 16-bits ». Evidemment, la jouabilité accompagne cette insulte à l’aérodynamique de manière parfaitement adaptée : c’est de la bouillie pour porcelet, sans même parler du gameplay répétitif qui perd vite tout intérêt…

En bref : 4/20

Chase H.Q. n’est déjà pas un jeu formidable à la base. L’intérêt principal se concentrant sur les 30 dernières secondes de chaque course, Taito ne s’est jamais senti obligé d’offrir des décors fabuleux ou des parcours excitants. Mais entre une certaine paresse dans la conception et le massacre en bonne et due forme réalisé ici, il y a tout de même une marge. Le désastre est tellement manifeste qu’on en vient à se demander si cette daube a été béta-testée. Dans le meilleur des cas, Chase H.Q. II aurait pu être un petit budget gentiment médiocre mais l’incompétence de son équipe de développement en fait un des plus beaux ratages de la console. Mythique, d’une certaine façon…

Chase H.Q. II