Captain Planet est un super-héros américain imaginé par Ted Turner au début des années 90, afin de sensibiliser les enfants aux défis environnementaux de l’avenir. Captain Planet symbolise l’esprit de Gaïa, la mère-Terre, et ses ennemis sont bien évidemment d’affreux super-vilains aux noms aussi exotiques que Sly Sludge, Verminous Skumm ou Duke Nukem (aucun rapport), dont l’ambition suprême est de transformer la planète bleue en vaste décharge d’immondices industriels et nucléaires. Pour sauver la nature, les arbres, les poissons et les petits oiseaux, Captain Planet est aidé par les 5 planétaires, cinq adolescents venus de différents continents et héritiers de pouvoirs élémentaires : Kwame l’Africain possède les pouvoirs de la terre, Wheeler l’Américain ceux du feu, Linka la Russe maîtrise le vent, Gi l’Asiatique est la planétaire de l’eau, tandis que Ma-Ti l’Amérindienne possède le pouvoir universel de l’amour.
En hommage à ce personnage bien moral, la NES avait écopé d’un shoot them up assez désastreux. Quant à la Mega Drive, c’est à un jeu d’action, pas vraiment plus enthousiasmant, qu’elle eut droit. L’objectif est de diriger tour à tour les 5 planétaires dans des décors industriels pollués, pour qu’ils détruisent toutes les machines génératrices de pollution. Par exemple, Wheeler aura à couper les vannes d’un système de tuyauterie qui évacue du produit toxique dans les rivières, tandis que Gi devra détruire des armes nucléaires. Les ennemis sont tous des créatures ayant un lien plus ou moins proche avec la pollution : de petits lutins nucléaires, des rats radioactifs, etc. Les cinq adolescents combattent en tirant des projectiles, plus ou moins puissants, liés à leur élément de prédilection. Ces projectiles ne sont pas en nombre illimité et, si on en fait un usage trop fréquent, il faudra laisser le temps à la jauge de projectiles de se recharger.
Une fois toutes les machines coupées ou détruites dans chaque niveau, on affronte évidemment un boss et on passe au niveau suivant. Le combat contre le boss est parfois assez original : par exemple, Gi devra sauter sur des barres de plutonium pour les enfoncer profondément dans le sol (tu parles d’une écolo…) pendant que d’énervants petits lutins passeront leur temps à les faire ressortir. Une fois les quatre niveaux effectués avec les Planétaires, le dernier stage vous permettra de jouer avec Captain Planet lui-même.
Réalisation technique :
Sans doute programmé à la va-vite pour profiter du succès de la série aux États-Unis, Captain Planet ne propose rien qui puisse le rendre attachant à mes yeux. Les décors, de même que les adversaires, ne sont pas mal imaginés du tout, mais les couleurs sont baveuses et rendent une impression de fouillis graphique total. Les musiques, stridentes et fades, prennent la tête en moins de deux minutes, l’animation est un peu ridicule, et la jouabilité est une catastrophe, avec des sauts très maladroits et un manque de réactivité énervant dans les commandes.
En bref : 08/20
Malgré quelques bribes d’originalité de temps à autres, Captain Planet est un jeu de série B, moche et court, à la jouabilité infâme. Les déplacements sont tellement frustrants que l’on ne perd même pas son temps à tenter de terminer le jeu, ce qui prendrait approximativement un demi après-midi. Dommage, car le sujet et les quelques bonnes idées présentes aurait mérité d’être exploités avec un peu plus de compétence.