Caliber Fifty est un soft qui fait tout son possible pour promouvoir l’amitié entre les peuples. À l’époque de sa sortie, cela faisait plus de quinze ans que les derniers Marines avaient quitté Saïgon, et on n’avait signalé aucun conflit nucléaire localisé entre les États-Unis d’Amérique et le Vietnam communiste. Le barbouze dont vous allez prendre les commandes dans ce jeu n’en a cure : l’avion de son père a été abattu au-dessus de la jungle vietnamienne en 1972, et notre blondinet revanchard décide subitement, après avoir maté Rambo II à la TV, de partir pour le Sud-Est Asiatique avec tout l’attirail possible (mais limité à 15 kilos sur le vol de la PanAm New-York-Hanoï) pour « napalmiser » une seconde fois la jungle. Heureusement pour lui, les concepteurs de ce scénario à deux balles ont imaginé un monde où le moindre touriste américain qui poserait le pied au Vietnam en 1991 serait accueilli par la moitié de l’Armée Populaire en costume colonial, des colonnes de blindés, des hélicoptères, des jets de combat, des escouades de lance-flammes en costume de décontamination nucléaire et plein d’autres surprises à travers les mangroves, les cavernes et les camps retranchés dans lequel notre Yankee ira foutre la bringue.
Voici donc un clone de Mercs assez peu inspiré, dans lequel l’objectif est de vider à la minute la production annuelle de munitions du Kazakhstan, tout en balançant des grenades en continu sur tout ce qui remue dans les broussailles. On peut récupérer des armes supplémentaires (mitraillette, lance-flamme, …) et des munitions dans des caisses ou sur les corps des ennemis, mais en contrepartie il n’est pas possible de piloter des véhicules comme dans Mercs. Le seul point original – quoiqu’à la moralité assez discutable – de Caliber Fifty réside dans la possibilité de mitrailler gratuitement la faune domestique (volailles, cochons, buffles) et sauvage (tortues, oiseaux, …) du pays.
Réalisation technique :
Graphismes pauvres et répétitifs, mélodies métalliques stridentes insupportables, sprites grossiers et enfantins… Le pire reste encore votre petit soldat, qui tourne sur lui-même à volonté tout en canardant le Viet, ce qui lui donne un air de famille avec une tourelle de char. En plus, ce mode d’attaque n’est pas maniable du tout.
En bref : 6/20
Ne perdez pas votre temps à essayer ce sous-clone de Mercs, qui ne possède même pas l’aura d’un Rambo III. Effroyablement laid, peu maniable et cheap jusque dans ses moindres recoins, Caliber 50 a bien fait de rester cantonné au marché japonais !