Budokan : The Martial Spirit est un jeu vidéo Megadrive publié par Electronic Artsen 1990 .

  • 1990
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Budokan : The Martial Spirit

2/5 — Presque bien par

Le Nippon Budôkan n’est pas uniquement la célèbre salle de concert japonaise dans laquelle se sont produits les Beatles, Bob Dylan ou Deep Purple. C’est également et surtout dans cet espace que se déroulent les tournois annuels d’arts martiaux au Japon. Et dans ce soft signé Electronics Arts, votre objectif sera effectivement de maîtriser toutes les subtilités de quatre arts martiaux différents (le karate, le nunchaku, le bô et le kendô) avant de vous rendre au tournoi Budôkan pour y vaincre tous les autres participants et gagner le titre de champion du Japon toutes catégories confondues.

Le jeu démarre dans le dôjô où vous pouvez pratiquer les quatre disciplines requises. Votre combattant peut, au choix, s’entraîner seul à réaliser les différents mouvements et parades, s’entraîner contre un instructeur ou même participer à des combats d’échauffement plus sérieux. La palette de mouvements que l’on peut réaliser dans chaque art est assez étendue, puisqu’il est possible de réaliser trois types d’attaques et trois types de parades différentes. Le joueur dispose de deux jauges en haut de l’écran. La première est la barre « stamina » bien connue qui entraîne la défaite lorsqu’elle tombe à zéro. A noter que la rapidité et la vivacité de votre combattant diminue si son énergie vitale tombe à un niveau trop bas. La deuxième jauge est le « ki », la force imprimée dans chaque mouvement. Lorsque le joueur saute ou réalise une attaque un peu complexe, la barre de « ki » diminue, et l’énergie mise dans les coups diminue dans le même temps. Le ki se recharge heureusement tout seul - mais c’est assez lent - lorsque le joueur ne fait rien ou se contente de parer les attaques adverses.

Lorsque vous estimerez maîtriser savamment chacune des disciplines, vous pourrez partir au Bûdôkan et participer au tournoi. Tous vos adversaires utiliseront l’une ou l’autre des quatre techniques de combat, mais vous n’êtes pas obligé d’utiliser la même technique qu’eux. Vous pourrez parfaitement décider d’affronter un maître de kendô au nunchacku si tel est votre bon plaisir. Connaître les quatre disciplines permet cependant de réagir à n’importe quel cas de figure, puisque les adversaires maîtrisant telle ou telle technique seront plus aisément dominés si vous-même portez votre choix sur telle ou telle autre technique.

Réalisation technique :

Les graphismes sont plutôt dépouillés, et en dehors de tatamis occasionnellement rehaussés par l’un ou l’autre arrière-plan feng-shui, Budokan donne dans une sobriété toute orientale. L’animation des personnages offre un nombre de mouvements plus que conséquent, mais on regrettera que ces mêmes mouvements ne soient pas davantage décomposés. La bande sonore est très discrète, et pas franchement mémorable. C’est surtout la jouabilité qui fait de Budokan une production très particulière. Le mode de réalisation des coups est complètement atypique, centré sur des mouvements de la croix directionnelle en gardant un bouton enfoncé. Il n’est vraiment pas évident de s’y faire et encore moins d’en arriver à des enchaînements de coups efficaces. Ce mode de contrôle est tellement surprenant qu’on se demande même si Budokan doit être considéré comme un jeu de combat ou une simulation sportive.

En bref : 08/20

Partant d’un principe plutôt attrayant (présenter des combats d’arts martiaux sous un jour plus réaliste), Budokan pêche malheureusement par son système de contrôle très étrange, centré sur le réalisme et la maîtrise de soi, mais vraiment pénible à l’usage. On doit tellement se concentrer pour réaliser les enchaînements au bon moment qu’on en oublie de s’amuser… Dommage, l’idée de départ était intéressante.

Budokan : The Martial Spirit