Dans ce jeu, qui se rapproche d’une version cartoon d’Alien III sur la même console, le personnage principal est Bob, un petit robot à l’allure de fourmi humanoïde, tout jaune et doté de longues antennes. Bob, comme tous les adolescents, n’a comme unique objectif dans la vie que d’obtenir la voiture de son père pour le week-end. Après bien des tractations, notre petit robot parvient à obtenir la permission d’aller piloter la cadillac familiale à travers le champ d’astéroïdes voisin mais, crétin comme il est, il parvient à emboutir le véhicule contre une météorite et s’écrase sur une planète inconnue. Avant même de songer à trouver une excuse foireuse pour expliquer le crash, Bob va devoir traverser de très nombreux niveaux, des bases spatiales ou des grottes peuplées d’aliens peu ragoutants, pour parvenir à trouver un garage galactique et remettre plus ou moins la voiture en état.
Si B.O.B. ressemble à un cousin éloigné d’Alien III dans son style global, il ne s’agit pas pour autant de pratiquer une perpétuelle course contre la montre en tentant de sauver les malheureux séquestrés par les Aliens. Le seul objectif du jeu est de parcourir les nombreux niveaux qui ne sont labyrinthiques qu’en apparence en tuant les ennemis et en évitant les pièges et de trouver la sortie le plus rapidement possible. Bob dispose d’un tir de base et pourra récupérer à travers les niveaux différentes armes, comme un triple-tir en arc-de-cercle ou un lance flammes. De manière à pouvoir atteindre des endroits inaccessibles, Bob trouvera également des trampolines qui lui permettront de sauter très haut. Des boss devront être détruits tous les cinq ou six niveaux, tandis qu’à l’occasion, Bob devra piloter un petit vaisseau à travers le dédale de couloirs de la base et atteindre la sortie le plus rapidement possible.
Réalisation technique :
On ne retrouve dans Bob, ni le côté sombre ni l’oppression continuelle d’Alien III. Les développeurs ont clairement privilégie une optique cartoonesque pour leur produit. Certes, le jeu se déroule toujours dans des bases spatiales ou des cavernes gluantes, mais le petit robot est adorable, les ennemis sont un peu ridicules, l’animation propose quelques effets comiques, et l’esthétique donne la priorité à des teintes flashy, pas toujours du meilleur goût d’ailleurs. En revanche, on déplorera des musiques fades et stridentes qui n’apportent absolument rien au jeu, et des bruitages assez mauvais. Sans donner réellement de quoi râler à l’excès, la jouabilité n’est pas non plus exempte de tout reproche. S’il est amusant de voir le petit robot se manger des murs parce qu’il est incapable de freiner à temps ou se retrouver les quatre fers en l’air après une longue chute, ces incidents de parcours sont souvent dû à une maniabilité très perfectible, avec un robot lourd à manuvrer, qui ne répond pas très bien aux commandes, saute très maladroitement et met du temps avant de s’arrêter en pleine course.
En bref : 12/20
B.O.B. est digne d’un certain intérêt. La progression est assez intéressante et, en dépit d’indéniables défauts de jouabilité, on passe un moment certain à guider le petit robot à travers ces bases spatiales infestées d’adversaires et de pièges. Le jeu est dans l’ensemble réalisé de manière amusante et reste accessible à tous les joueurs, mais souffre d’un absence de punch assez dommageable. Le manque de variété et d’originalité des niveaux et des situations rencontrées nuisent également beaucoup à l’intérêt de B.O.B. sur le long terme. Dommage pour la durabilité de ce petit jeu éminemment sympathique en surface..