Parce que la vie est bien faite, Blaster Master 2 est la suite de Blaster Master. Parce qu’il en faut pour tous les goûts, Blaster Master 2 est une exclusivité Megadrive. Parce qu’il pleut aujourd’hui, j’ai décidé de tester Blaster Master 2. Parce que Blaster Master 2 ne vaut pas son aîné, je n’en ressors pas grandi.
VENDREDI 13
Quatre ans ont passé depuis la défaite du Plutonium Boss face à Jason et son tank S.O.P.H.I.A. Tout aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, si l’un des sbires du tyran n’avait réussi à survivre.
Comble de malchance, le monstre est parvenu à détruire S.O.P.H.I.A. et se sert des pièces détachées pour construire l’arme qui lui permettra de conquérir la Terre. Jason n’a d’autres recours que de construire un nouveau modèle, plus performant, pour affronter le démon.
METAL TRI-FORMATION SLUG
Cet inter-titre incompréhensible pour vous dire que Blaster Master, c’est un peu le même principe que Zillion 2 (Tri-Formation donc) et c’est sans doute le modèle qui a servi au char principal de la série Metal Slug.
En pratique, Blaster Master 2 enchaîne huit niveaux et alterne trois types de jeux pour autant de phases : les phases en char, les phases à pied et les phases de labyrinthe. Un niveau demande en général de s’essayer aux trois.
Dans les premières, vous contrôlez S.O.P.H.I.A. dans un jeu de plates-formes vu de profil. Vous sautez comme si le tank était un perso normal et pouvez diriger votre canon dans n’importe quelle direction, y compris vers le bas lors d’un saut.
Les phases à pieds vous permettent de contrôler Jason, dans un run ‘n gun lui aussi vu de profil. Il y a en effet lors des niveaux en char des portes que vous ne pouvez franchir qu’avec Jason, en appuyant sur haut plus le bouton de saut. La vue se rapproche alors et vous entrez dans des décors plus dans le trip Chérie, j’ai rétréci les gosses. Attention : il est aussi possible de diriger Jason lors des premières phases (vous descendez en appuyant sur bas plus A et C il me semble, de mémoire), mais la moindre chute vous tue.
Enfin, les phases de labyrinthes vous remettent aux commandes de S.O.P.H.I.A. Vues de haut, vous y dirigez votre tank avec les flèches directionnelles, le bouton A servant à tirer et les deux autres à diriger la tourelle.
Les bonus que vous récoltez, en dehors de ceux qui restaurent votre jauge de vie, ne sont utilisables que lors des phases de plates-formes. Ce sont des armes secondaires qui s’utilisent avec le bouton C, et uniquement en quantité limitée. Ainsi, le missile à tête chercheuse, le tir tri-directionnel, le bouclier-bulle et l’éclair deviendront vite vos meilleurs amis.
S.O.P.H.I.A. ANTI-POLICE
Je suis pas en forme, niveau jeux de mots, moi. Blaster Master 2 n’est pas un chef d’œuvre. J’aurais même tendance à dire que c’est un gros euphémisme.
D’un point de vue graphique déjà, il est assez limité. S’ils sont colorés, les décors manquent de finition, et globalement, en dehors des phases à pieds, les sprites sont petits. Les phases de labyrinthes sont pour leur part vraiment ignobles, on se croirait revenus sur NES pour le coup.
Par contre il faut bien avouer que les animations sont dans l’ensemble correctes. Les ennemis sont variés, avec à chacun son mode de déplacement et ses schémas d’attaques, et le véhicule, s’il saute de manière improbable, a le mérite de faire réaliste à l’atterrissage, puisqu’il roule un peu. Ca l’aurait moins fait s’il s’était arrêté net.
Puisque tout bon point est contrebalancé par un souci dans ce jeu, musicalement, on est devant une horreur. Les thèmes sont désagréables, loin de ce que l’on est en droit d’attendre sur une seize bits. Les bruitages sont pour leur part assez quelconques.
Néanmoins, quittons le côté obscur de la force et revenons dans la lumière, puisque la jouabilité est bonne. Deux bémols tout de même : il faut un certain temps d’adaptation pour gérer les parties vues de haut, et la manipulation pour ouvrir une porte est un peu capillo-tractée. Hormis ces deux petits désagréments c’est du tout bon malgré tout.
Mais paf ! Nouvelle désillusion : la difficulté du soft est redoutable. Les huit niveaux sont bourrés d’ennemis qui renaissent très vite, les phases en vue aérienne sont à classer dans la catégorie je-jette-ma-manette-contre-le-mur, et les options se raréfient à mesure que l’aventure progresse.
Bref, Blaster Master 2, malgré un concept original (oui enfin, le premier était original hein, le deux déjà moins), manque trop de finition pour que l’on s’y intéresse longtemps.