Alors, attention, pour toi public, je vais me risquer à réaliser le test de Barbie Super Model sur Megadrive / Genesis.
Bon, alors je vais pas y aller par quatre chemins et tourner en rond, autant vous le dire tout de suite d’autant que vous aurez probablement vu la note : ce jeu est une 100 % pure daube comme on n’en fait plus beaucoup…
Après avoir lancé le jeu, on arrive à l’écran titre, et là, la première chose qui frappe alors que j’attends un peu pour voir s’il y a une démo, c’est la répétitivité agaçante de la « musique » de l’écran de titre qui a la formidable durée de… 15 secondes (chrono en main !). Après 30 secondes d’attente, je me rends compte qu’il n’y a pas de démo (le jeu reboote… mais pas la musique qui elle vous tape bien sur le système ! :) ).
Ensuite, une chose qui frappe agréablement après l’écran titre est la présence d’une option pour jouer à deux !! Et oui, ce jeu est plus riche qu’il n’y paraîtrait au premier abord! Il est également possible de sélectionner l’un des trois modes de jeu suivants : « Super Model », « Junior Model » et « Free Play ».
Hop, ni une ni deux, je lance le jeu en « Super Model » !
Et alors, que se passe-t-il? J’ai droit à un sublime écran où l’on peut admirer une Barbie (un peu ridée à mon goût, aurait-elle des soucis d’argent au point qu’elle n’ait pas pu faire son dernier lifting? A-t-elle oublié Le but du jeu est-il de remplir son porte-monnaie pour pouvoir lui permettre de s’en faire un? L’anim de fin est-elle son opération de chirurgie esthétique ?) dans un restaurant dont le papier peint rose bonbon d’un goût plus que douteux laisse à penser qu’en plus d’être top-model, elle doit être aussi la propriétaire d’une chaîne de restos. Notre chère Barbie se voit en rêve au volant d’une superbe décapotable… rose ! :)), en train de rouler, cheveux au vent dans les rues de Hollywood. J’en profite au passage pour signaler que Barbie ne doit pas avoir son permis de conduire puisque dans ses rêves, elle roule sur la file de gauche en plein Hollywood… Barbie Super Model, un jeu sponsorisé par la sécurité routière, donc. Une fois les « instructions » affichées, le jeu à proprement parler commence. Attention, c’est du grand art !!
On retrouve donc notre chère Barbie au volant de sa Barbmobile facilement reconnaissable (plus rose que ça tu meurs) et inimitable dans les rues de Hollywood. Il s’agit donc d’une séquence vue de profil avec scrolling horizontal dans laquelle les véhicules roulent vers la droite. Vous pouvez déplacer la Barbmobile latéralement vers le haut ou le bas, mais vous pouvez aussi freiner (bouton B) et appuyer sur le champignon (bouton A). Très vite, la première chose qui vous frappe, c’est la richesse colorée du jeu. La Megadrive est capable d’afficher simultanément 64 couleurs? Et bien à vue de nez, je dirais que le jeu doit avec grand talent arriver à en afficher simultanément 16. Etonnamment par contre, je n’arrive à distinguer que deux nuances de rose. Etrange…
Ensuite, la deuxième chose qui vous frappe c’est l’énorme impression de vitesse et de puissance qui vous assaille. Pour vous donner une petite idée, on peut dire que BSM (pitié, épargnez-moi d’avoir à écrire ce nom à rallonge à chaque fois) est à Sonic en terme de vitesse ce que Yvette Horner est à Adriana Karambeu en terme d’esthétique physique, ou encore ce que Jordy Lemoine est à Charles Trennet en terme de richesse de patrimoine musical laissé en héritage à l’histoire de l’humanité, ou encore… Bon, je crois que je vais m’arrêter là pour les comparaisons sinon je pourrais continuer longtemps… ^^ Peut-être que les concepteurs du jeu voulaient se rattraper d’avoir donné le mauvais exemple en la faisant rouler à gauche et faire ainsi passer le message que rouler trop vite, c’est mal ? Quand on voit la puissance de sa voiture, on est en droit de se poser certaines questions : Barbie aurait-elle « habillé » sa 2 CV d’une splendide carrosserie? (C’est bien une top-model après tout ?) Ou bien sa Barbmobile serait-elle à l’image de sa propriétaire : tape à l’oeil de l’extérieur et totalement vide à l’intérieur? :D (rien sous le capot?) Ou bien encore s’est-elle faite rouler par le garagiste? (C’est une blonde après tout, soyons indulgent… Message à l’attention de toutes les blondes qui liraient ceci : je plaisante bien sûr ! Ne le prenez pas mal. ^^) Je vous laisserais tirer vos propres conclusions quant à ces questions… Sinon, un truc qui fait marrer, c’est la présence du « Barbie » juste en-dessous du score en permanence. Comme si on risquait d’oublier à quelle daube on est en train de jouer. :))
Votre parcours sera donc semé d’embûches, la rue n’étant pas uniquement fréquentée par notre héroïne. Vous devrez faire preuve d’une adresse et de réflexes surhumains pour esquiver les quelques honnêtes gens qui vaquent à leurs occupations. Si par malheur, vous en veniez à heurter une innocente victime avec votre bolide, vous aurez ainsi le loisir de voir que vous perdrez un coeur (rose bien sûr) sur les trois que vous possédez initialement. La perte de vos trois coeurs vous menant irrémédiablement à l’écran « try again » (à la place de « game over », hé oui ce jeu est original :) ) du jeu, suivi d’un reset de la machine.
Au cours de cette phase terriblement difficile durant laquelle même un manchot trisomique bourré à l’alcool et shooté à la coke jouant avec ses pieds à la manette tout en chantant « Il était unnnnnn peeeeetit naviiiiiireuuu » devrait s’en sortir tout à fait honorablement, vous aurez la possibilité de ramasser des bonus : coeurs supplémentaires, points (25 ou 50, pour ceux qui veulent s’amuser à exploser le score et faire des records ; je leur souhaite beaucoup de patience, de courage et de volonté…), et enfin deux mini-jeux.
Le premier mettra votre mémoire à rude épreuve : un magazine de mode s’affichera à l’écran avec Barbie en couverture, et vous devrez mémoriser son apparence et la retrouver parmi une série de cinq tenues en les faisant défiler avec les directions gauche et droite de la manette. Barbie disparaîtra alors pour changer de tenue et vous la montrer. Vous devrez alors changer la couleur de ses vêtements au moyen des boutons A, B et C. L’intérêt de ce jeu est complètement nul dans la mesure où vous avez tout le temps que vous voulez pour mémoriser la tenue de Barbie sur la couverture. Autant vous dire que c’est difficile… Par ailleurs, elle est bien gentille Barbie, mais sachant qu’elle met trois secondes à changer de tenue avant que vous puissiez faire défiler la suivante, on se retrouve très vite à tirer la grimace en murmurant avec exaspération « Abrèèèèèèèèèèèège !!!! », à tel point qu’après avoir fait ce bonus stage 2 - 3 fois, on le zappe aussitôt qu’il se présente, peu importe si la réponse que l’on a donné est étonnée ou non. Mieux encore, on en vient à éviter le « bonus » sur la route qui donne accès à ce « punition » stage. L’enjeu ? Gagner 50 points par réponse correcte, l’extase, quoi ! Ah, j’ai failli oublier ! Mention spéciale pour la musique du bonus stage qui à elle seule renvoie au placard toutes les pires musiques d’ascenseur qui aient jamais du exister…
Une fois arrivé au bout du stage (qui doit faire à tout casser 200 m) avec votre Barbmobile (et oui, voilà notre époque, on prend systématiquement la voiture pour aller acheter du pain au bout de la rue), vous aurez droit à une autre séquence de mémorisation de la mort qui tue, bonne à envoyer paître tous les jeux de danse existant. Barbie répète en effet une chorégraphie qu’elle devra effectuer un peu plus tard quand elle défilera sur un podium devant une foule en furie devant tant de grâce, de style et de beauté. A vous donc de mémoriser une série de 4 boutons à presser (A, B ou C à chaque fois) entrecoupés d’une direction à presser (bas, gauche, haut et haut à chaque fois).
Après avoir révisé ça un grand nombre incalculable de fois (une ou deux suffisent, et honnêtement, c’est pas plus mal), le jeu vous remettra au volant de votre Barbmobile mais en sens inverse cette fois ! BSM étant un jeu qui bouleverse les conventions, vous roulerez cette fois-ci de droite à gauche en refaisant le trajet initial (avec « bonus », et traffic). Et oui! Tout ça pour ça : vous vous êtes tapé un superbe stage automobile avec des « bonus » stages, tout ça pour apprendre une chorégraphie à deux balles et gagner le droit d’essayer de rentrer chez vous en un seul morceau. Toutefois, on constate aussi que depuis la dernière fois que vous avez pris le volant, le monde est devenu plus dangereux : des voitures surgissent cette fois vicieusement depuis les bords de la route, d’autres doivent avoir leur conducteur ayant 3 grammes d’alcool dans le sang au vu des zig-zag qu’il effectue sur la route (notez toutefois qu’il s’arrêtera quand même au feu rouge, ce qui n’est pas le cas de notre chère Barbie. Non, décidément, ce jeu n’est pas sponsorisé par la Sécurité Routière…). Bon sang, à croire que le monde entier en veut à notre Barbie internationale !!! Mais où va le monde, je vous le demande !
Au cours du parcours, vous trouverez un bonus qui vous donnera instantanément accès au deuxième bonus stage du jeu. Une fois de plus, vous retrouverez notre star préférée faisant la couverture d’un magazine célèbre, le Barbie Magazine (Tiens donc, elle est top-model, directrice d’une chaîne de restos et directrice de magazine(s), mais elle sait donc tout faire décidément !! Une vraie femme des années 80 !). Mais cette fois-ci, le challenge sera un peu plus élevé que précédemment : vous devrez ainsi retrouver sa coiffure, ses boucles d’oreille, la couleur de son rouge à lèvre et de ses ongles (si si, il lui arrive de mettre autre chose que du rose ! :) ) et enfin le maquillage autour de ses yeux. Chaque bonne réponse vous rapportera un certain nombre de points. Ne me demandez pas combien, honnêtement, je me FOUS COMPLETEMENT de savoir la valeur exacte… Le tout est à nouveau agrémenté de cette fameuse musique d’ascenseur si inimitable sans laquelle ce jeu n’aurait pas sa propre identité.
Une fois rentrée (si vous y arrivez, ce qui ne devrait pas être trop dur), et si vous vous souvenez toujours de sa « chorégraphie » (qui consiste à faire un tour sur elle-même et lever une jambe en l’air), vous aurez droit à l’écran de comptabilisation des points que vous aurez accumulé au cours de ce stage avec Barbie sous les flashes des photographes en furie ! Trop la classe… Et vous aurez également l’immense honneur d’avoir accès au stage suivant : après « Barbie à la ville », voici…
« Barbie à la plage » ! Cette fois-ci, exit la Barbmobile et la ville, place au roller décontracté sur le bord de la plage. Dès les premières secondes de ce stage, une impression bizarre me tiraille. Tiens ! On dirait qu’elle roule aussi vite en roller qu’en voiture (ou bien qu’elle roule aussi vite en voiture qu’en roller, c’est selon. ^^). La vitesse de défilement est strictement la même que lors du stage précédent. Plus que ça, le principe est exactement le même, ramasser les bonus et éviter des obstacles, en l’occurrence ces connards de piétons qui osent gêner notre idole suprême lors de ses périodes de loisirs ! Mais le niveau est un peu plus difficile cette fois, en effet, de vils oiseaux de plage et autres frisbees fourbes fuseront dans l’air et manqueront de peu de la blesser - Oh sacrilège! A vous donc de la sauver de cette mort atroce. Même la nature et les animaux s’y mettent maintenant! Le monde va vraiment mal! (Ou alors, c’est qu’il y a vraiment urgence à ce qu’elle disparaisse de la surface de cette planète, tout est une question de point de vue. :D ) Après, cette séquence, vous aurez droit à la traditionnelle séquence de mémorisation de « chorégraphies » et à la séquence retour suivie du défilé.
Après « Barbie à la ville » et « Barbie à la plage », voici, « Barbie à la neige ». Bon bah… que dire si ce n’est « idem ». On constatera que Barbie marche aussi vite qu’elle ne roule en voiture ou rollers (et oui, il ne s’agit même pas d’une séquence de ski, qu’est-ce que vous auriez cru ??? Il ne faut pas trop en demander non plus ! :)) ). Cette fois-ci les tentatives d’attentat à sa personne se manifesteront sous la forme de paisibles marcheurs, de malades fonçant en luge sans regarder devant eux (notez que le stage est désespérément plat, ne me demandez donc pas comment il font pour avancer), ou encore de fourbes boules de neige sadiquement lancées dans votre direction par quelque sniper embusqué je ne sais où. Sinon, je qualifierais presque ce niveau de « joli » comparé aux autres.
Enfin, le dernier niveau « Barbie fait du vélo » (rose bien sûr, le vélo). Bah, c’est pareil, sauf que les obstacles sont des marcheurs, des piafs qui ont compris que l’élimination physique de cette personne par attaque en rase-motte pouvait être une bonne chose pour l’avenir de l’humanité :D , des frisbees, et même un ballon de rugby ! Il ne manque plus que des tomates volantes tueuses de l’espace. :))
Si jamais vous avez eu le talent (en l’occurrence, la patience) d’arriver jusqu’à la fin de ce niveau, vous aurez la chance de voir l’écran de fin de jeu qui n’est autre que l’écran de game over (Ouah !! Super !!) mais avec votre score. Tout ça pour ça… (et non, la récompense d’avoir gagné n’est pas de voir son opération de chirurgie esthétique, déceptiooonnnnnn ! :( )
Bref, le jeu est tellement CHIANT qu’on se surprend par moments à espérer que certains évènements peu recommandables surviennent (genre une mémé à écraser au niveau 1 pendant qu’elle traverse), mais non! Rien de tout ça! Ce jeu est malheureusement parfaitement politiquement correct, on n’est pas à GTA :( . De même, on s’emmerde tellement, qu’on prend finalement plus de plaisir à faire subir son courroux à l’égard de Barbie : abîmer sa voiture en rentrant dans les autres, lui faire prendre de plein fouet les attaques aériennes de ces braves oiseaux ou des frisbees et autres, la faire tomber en glissant sur les flaques de glace, etc. Et c’est là que le jeu commence vaguement à prendre un intérêt… mais c’est insuffisant, il n’y a pas autant de diversité que dans un Paperboy, par exemple. :(
A présent, quid des autres modes de jeu ?
Le mode « Junior Model » est strictement le même que le mode « Super Model ». Autant vous dire que ce mode n’offre aucun intérêt.
Le mode « Free Play » quant à lui est le plus ridicule du jeu : il consiste simplement à vous faire successivement les bonus stages du jeu (choix des tenues, arrangement facial, défilé) mais sans avoir à mémoriser quoi que ce soit. Donc en fait, vous jouez juste à regarder Barbie selon les différentes tenues du jeu, selon la façon dont vous l’arrangez, ou encore selon les boutons que vous pressez pour la chorégraphie. Trois mots me viennent à l’esprit pour qualifier ce mode : nul à chier. :D
Et le mode deux joueurs ?
Ne vous réjouissez pas : il n’est même pas possible de jouer Ken ! :) Ou le chien de Barbie. Ou n’importe qui d’autre d’ailleurs… Vous devrez forcément jouer Barbie ! Non, le mode deux joueurs est identique au mode un joueur sauf que le deuxième joue après la fin de la séquence du premier joueur. Ce n’est donc pas du jeu simultané mais du tour à tour. Donc pendant que l’un(e) se fait chier à jouer, l’autre se fait chier à le (la) regarder.
Et enfin, pour finir, les qualités et les défauts du jeu :
On commence par les défauts :
Des graphismes et une animation insultants pour une Megadrive (même pour une Master System d’ailleurs).
Des musiques quelconques qui saoulent plus qu’autre chose
Un intérêt NUL.
Une minute passée sur ce jeu est une minute perdue dans votre vie.
N’espérez même pas attirer les filles aux jeux vidéos avec ça, vous aurez bien plus de succès avec des titres comme Puzzle Bobble par exemple.
Tout le reste que j’ai oublié.
Et maintenant les qualités : (Ne riez pas !! La liste est longue. En effet ce jeu possède bien plus de qualités qu’on ne pourrait le croire à priori !! :D )
Une durée de vie merdique (dans le cas présent, je considère ça comme une qualité).
Les meilleures musiques d’ascenseur que vous n’entendrez jamais.
Ce jeu flatte les brunes.
Ce je ne détruira pas votre vie sociale en pompant votre temps libre.
Ce jeu vous apprendra le bon goût (ne décorez pas votre appart en rose).
Pour une fois, même Famille de France ne devrait pas râler.
Davilex n’est pas seul sur Terre. Hi Tech Expressions existe aussi.
Il y a toujours pire qu’on ne le pense.
Pour apprécier un bon jeu, il faut savoir ce qu’est un mauvais jeu.
Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort (c’est d’ailleurs juste pour ça que j’ai fait ce test :) ).
C’est des jeux comme ça qui vous font aimer les autres.
Existe aussi sur Super Nintendo. (Mais c’est plus dur parce que la manette a 6 boutons contre trois, ce qui fait que le jeu est plus dur lors des phases de chorégraphie :D )