Basé sur le dernier – et faiblard, faut-il le rappeler – volet de la trilogie Back to the Future, ce soft à petit budget provoquait déjà chez moi un vague pressentiment de « licence mal exploitée » avant même d’avoir entamé son premier niveau. Pourtant, Image Works avait tenté le pari de l’éclectisme pour éviter aux joueurs la monotonie d’un énième jeu d’action sans originalité. Ce sont donc quatre scènes sensées représenter quatre moments forts du film qui serviront de prétexte à cette brève plongée dans l’univers de Doc et Marty McFly.
Dans la première séquence, on dirigera Doc à cheval et la mission du vieil inventeur sera d’éviter tous les obstacles qui se présenteront sur sa route (tomahawks, tonneaux disposés au sol, chutes de rochers et cavaliers ennemis) pour atteindre le plus rapidement possible la carriole de Clara Dayton et l’empêcher de tomber dans le précipice. Pour ce faire, il suffit bien évidemment de sauter au-dessus des obstacles situés au sol et de tirer sur tous les autres. La deuxième séquence est un simple stand de tir de fête foraine avec des cibles qui apparaissent aléatoirement. Vient ensuite l’affrontement contre un gang de hors-la-loi qui veut gâcher la fête du village. On est cette fois dans la peau de Marty en 3D isométrique et il faut abattre, à coups d’assiettes / frisbees bien calibrées, les bandits qui surgissent des maisons avoisinantes. Enfin, le dernier niveau est celui qui se rapproche le plus d’un jeu d’action traditionnel. Toujours dans la peau de Marty, il faudra progresser sur un train à vapeur lancé à pleine vitesse, vaincre des desparados à main nues et récolter des bonus pour permettre à la DeLorean d’atteindre les 88 mph nécessaires à son voyage spatio-temporel vers l’époque de Marty.
Réalisation technique :
Au niveau du son comme de l’animation, Back to the Future III signe son appartenance à la grande famille des jeux de série Z. Même le célèbre thème du film est ici repris d’une façon tout simplement pathétique. Seuls les graphismes parviennent à éviter la catastrophe. Ceci dit, ils sont tout sauf une œuvre d’art mais c’est encore ce qu’on trouve de moins lamentable dans le lot. En tout cas, quelle que soit la séquence, la maniabilité est médiocre, avec des commandes qui répondent mal aux injonctions et une lourdeur déplaisante dans les déplacement. Ces mêmes séquences ont beau offrir individuellement une certaine résistance avant de s’avouer vaincues, leur nombre ridiculement faible n’assure absolument aucune durée de vie digne de ce nom à Back to the Future III.
En bref : 3/20
Quatre micro-jeux variés mais aussi peu intéressants l’un que l’autre, une maniabilité rébarbative, une réalisation médiocre, une durée de vie d’un quart d’heure montre en main… Je préfère encore retourner jouer au deuxième épisode bien pourrave sur Super NES, tiens…