Excellente adaptation d’un vieux jeu d’arcade appelé Chelnov (du nom du protagoniste principal), Atomic Runner est un jeu d’action très original dans son genre. A priori pourtant, la trame du jeu semble avoir déjà été utilisée un bon milliard de fois d’ailleurs, c’est bien le cas ! Voyez plutôt : une race d’extraterrestres cruels vit dissimulée parmi le genre humain jusqu’au jour où, estimant leur temps venu, ils révèlent leur véritable identité et menacent la liberté de la planète terre. Un seul homme se dresse contre leur joug : Chelnov, alias le coureur atomique, un ancien scientifique équipé d’une armure bionique et d’un canon incorporé dans son bras. De plus, ces salauds d’aliens ont assassiné le vieux père et enlevé la copine de Chelnov. Il faut ce qu’il faut, vous savez : c’est rare aujourd’hui de trouver quelqu’un d’altruiste qui va risquer sa peau simplement pour sauver le monde. Par contre, qu’on s’avise seulement de kidnapper une fiancée et là, les instincts les plus meurtriers se révèlent chez le moindre apprenti héros.
Bon, un pseudo cyborg, de méchants aliens, des boss très impressionnants, des bonus à tire-larigot, des possibilités de tir multidirectionnelles, une tendance à sauter en tourbillonnant et en continuant à tirer, des armes variées (tir normal, laser, cercles enflammées, missiles à tête chercheuse et même un genre de morgenstern croisée avec un boomerang) tout cela ressemble tout de même beaucoup à Contra, à Turrican et à bien d’autres classiques mettant en scène des « héros de destruction massive »
Mais ce qui différencie notre nouvel ami de tous ces héros apocalyptiques, c’est que Chelnov est un Atomic Runner ce qui signifie que sa position normale n’est pas immobile mais mobile, très mobile ! En français, ceci implique que si vous ne touchez pas au pad, Chelnov n’en continue pas moins de courir. Il faut même le forcer pour qu’il s’arrête afin d’éviter, par exemple, un collision frontale avec un guerrier ennemi. En pratique, on ne sait de toute façon jamais s’arrêter bien longtemps puisque le scrolling, lui, est continu ! Heureusement, il ne vous happe pas si il rejoint votre personnage mais à ce moment, vous avancerez de gré ou de force. Il est également possible de se retourner, non pas pour revenir en arrière mais pour tirer sur un adversaire qui déboulerait dans votre dos. Même à ce moment, Chelnov continue alors à avancer vers la droite mais à reculons… ! Chelnov, un héros qui va de l’avant, ça ferait un bon slogan publicitaire pour le jeu, tiens
Réalisation technique :
Malgré les tout petits sprites, Atomic Runner propose une réalisation technique au top niveau, avec des décors aussi fouillés que colorés, et des boss très impressionnants et surtout, à l’esthétique particulièrement réussie. L’animation est fluide et sans accorcs, tandis que les musiques chose rare sur megadrive sont d’excellente facture. La jouabilité est absolument irréprochable, mais il faut tout de même un bon bout de temps pour retrouver ses repères avec ce héros en perpétuel mouvement. Vu la singularité de cette expérience, on prend cette difficulté supplémentaire comme un challenge réellement digne d’intérêt.
En bref : 17,5/20 :
Atomic Runner est tout simplement un des meilleurs jeux d’action disponibles sur la console. Eut-il été totalement classique que sa réalisation au top niveau et le plaisir intense qu’il procure lui auraient quand même valu cet honneur. Mais avec son principe original et pratiquement unique dans l’histoire du jeu vidéo, il devient un véritable bijou, passionnant, ardu mais pas impossible que l’on ne lâche pas avant d’avoir terminé (ce qui prend tout de même quelques jours ).