Alisia Dragoon est un jeu vidéo Megadrive publié par Game Artsen 1992 .

  • 1992
  • Action

Test du jeu vidéo Alisia Dragoon

4/5 — Exceptionnel ! par

Alisia est une jeune amazone aux grands pouvoirs, dont le père avait jadis empêché le démon Baldur de s’emparer du royaume. Ce dernier avait été expédié à l’autre bout de l’univers, mais l’astéroîde où il reposait vient de s’écraser sur terre. Omar, son plus fidèle serviteur, est en passe de réussir à le faire revivre et Alisia, suivant les traces paternelles, décide à son tour de renvoyer l’entité roupiller du côté d’Alpha Centauri.

Pour se défendre contre les hordes de monstres à la solde d’Omar, la principale arme d’Alisia sera un faisceau électrique qui cible automatiquement tout ennemi présent dans le périmètre. Avec un tel pouvoir entre les mains, on pourrait imaginer que traverser les différents stages du jeu tient du parcours de santé. Ce n’est vraiment pas le cas. Tout d’abord, les créatures qui assaillent Alisia sont nombreuses, diablement agressives et souvent très résistantes. Ensuite, le faisceau électrique n’est pas inépuisable. Si Alisia en fait un usage immodéré, la jauge d’énergie tombera à zéro, et il faudra lui laisser le temps de se recharger. Lorsqu’on laisse cette jauge se remplir au maximum, le faisceau opère alors un double balayage circulaire autour d’Alisia, ne laissant que peu de chances à la moindre créature vindicative de survivre à un tel choc.

En outre, histoire de justifier le « dragoon » du titre, quatre créatures peuvent accompagner la jeune amazone dans sa quête : un petit dragon, un griffon, un lézard doté d’« ailes-boomerang », et une sphère de flammes en lévitation. Ces créatures suivent Alisia dans ses moindres déplacements, l’aident à abattre ses adversaires en tirant des projectiles, peuvent être blessées par les adversaires et bénéficient eux aussi des power-ups dégottés par Alisia. Il est possible de changer de créature accompagnatrice à n’importe quel moment du jeu, par exemple lorsque la barre de vie de celle que l’on utilise s’approche dangereusement du zéro. Si une créature est tuée, elle ne pourra pas être réutilisée avant qu’Alisia mette la main sur un bonus spécial, et la créature revenue à la vie aura perdu tous les éventuels power-ups qu’elle possédait avant son trépas.

L’univers d’Alisia Dragoon est très intéressant : on y évolue tout autant dans des ruines et des terres sauvages remplies de démons, de dragons et de morts-vivants, que dans des vaisseaux futuristes et autres zeppelins à hélice tout droit tirés d’un monde cyberpunk.

Réalisation technique :

Pour un jeu d’action de 1992, Alisia Dragoon squatte le haut du panier : personnages et monstres très classes, décors détaillés, palette de couleurs très bien exploitée, le résultat fait honneur à la Megadrive. Mais plus que la bonne tenue graphique, c’est le design de l’univers qui charme tout particulièrement. Le mélange fantasy / science-fiction est ultra efficace, et apporte un style unique à Alisia Dragoon. Le déroulement du jeu est parfois sujet à des ralentissements un peu génants, mais il faut voir la taille des escadrilles d’ennemis qui envahissent parfois l’écran. La bande sonore est féérique, qualité Megadrive évidemment, mais les mélodies sont réellement enchanteresses. Quant à la jouabilité, c’est peut-être le point faible du jeu, avec des sauts parfois un peu maladroits, une attaque automatique qui a parfois tendance à s’égarer, et une difficulté vraiment solide ! Mais le plus ennuyeux reste le comportement des dragons qui ne cherchent pas à éviter les ennemis eux-mêmes et qui, suivant votre position (ils vous collent au train toujours à la même distance), se laissent parfois tuer sans réagir…

En bref : 15/20

Compte tenu de son âge canonique, Alisia Dragoon est un jeu d’action irréprochable techniquement, original et doté d’un univers vraiment intéressant. On ne s’ennuie pas une seconde à foudroyer sur place les hordes d’adversaires redoutables qui rôdent à travers les niveaux, même si on râle occasionnellement sur les quelques petites faiblesses du lock automatique et l’intellect de ces quatre fichus sauriens. Du tout bon, mais attention à sa difficulté particulièrement élevée !

Alisia Dragoon