Après la terrible bataille de la planète LV-426, Ripley et les quelques survivants du régiment des Space Marines étaient parvenus à s’échapper dans un vaisseau de secours mais ce dernier s’écrasa accidentellement sur Fiorina-161, une planète carcérale où ont été exilés des individus porteurs d’un gêne les prédisposant à la violence. Ces détenus, pour modérer leurs instincts psychotiques, ont adhéré à une sorte de secte ultra-religieuse et apocalyptique. Inutile de préciser que l’arrivée parmi eux de Ripley, unique survivante du crash, leur apparaît comme un élément déstabilisateur. D’autant plus que Ripley n’est pas arrivée seule à bord du vaisseau… Lorsque les meurtres commencent à dévaster la petite colonie et que Ripley découvre qu’elle est elle-même porteuse d’une larve, le cauchemard recommence…
Dans le portage Megadrive du jeu, l’histoire, la symbolique du film et les relations humaines ont été assez logiquement évacuées au profit d’un pur jeu d’action aussi difficile que stressant. Ripley devra survivre à une quinzaine de stages et secourir les otages humains durant le faible laps de temps qui lui est imparti.
Planète-prison oblige, les différents niveaux ne sont pas particulièrement accueillants : il s’agit généralement de blocs sinistres enfouis sous la terre, parsemés de portes blindées, de pièges, d’échelles et de plates-formes mobiles, ainsi que de nombreux conduits d’aération permettant d’atteindre en rampant des secteurs inaccessibles autrement, bref, de tout ce qui fait le charme d’une colonie pénitentiaire. Sans oublier les hordes d’aliens affamés qui se sont infiltrés dans les moindres recoins de l’endroit. La seule chose qui compte est de garder à l’esprit que dans chaque secteur, on trouve un certain nombre de prisonniers humains emprisonnés par les aliens dans l’attente de la ponte. L’objectif est de retrouver et de délivrer tous ces futurs garde-mangers bipèdes, puis de foncer vers la sortie avant que le compte à rebours n’ait atteint le fatidique zéro. Croyez-moi, c’est encore plus difficile que ça n’en a l’air, d’autant plus que certaines zones sont de véritables dédales, que les aliens y pullulent et que le temps est très limité. Une erreur (mauvaise chute, arrivée dans un cul-de-sac et obligation de revenir sur ses pas, …) ne vous sera pas fatale. Deux ou trois imprévus de ce genre… c’est une autre histoire. D’autant plus qu’on croise un alien tous les 20 mètres et que ces saletés sont diaboliquement rapides.
Pour éliminer les redoutables créatures, Ripley dispose d’une mitraillette, d’un lance-flammes, d’un lance-grenades et de grenades à main (ces dernières s’avérant bien utile quand on doit dératiser les conduits d’aération infestés de xénomorphes). Les munitions sont en nombre suffisant mais ne sont pas illimitées, spécialement celles à destination de la mitraillette et du lance-flammes. Heureusement, on en trouve relativement souvent à travers la colonie.
Réalisation technique :
Sans être extraordinaires, les graphismes sont suffisamment froids et sombres pour retranscrire efficacement l’atmosphère pesante de Fiorina-161. Le sprite de Ripley, tout comme les xénomorphes, sont très fidèles à la réalité. La bande sonore joue son rôle de la même manière : bruitages efficaces, musiques pesantes ou rythmées, on n’en attendait pas moins. Reste la jouabilité, parfois un rien énervante : Ripley n’a rien d’une athlète et face à des aliens plus rapides que leur ombre, on a souvent du mal à s’en tirer sans casse. Le tir multidirectionnel est relativement bien pensé, même si la lourdeur du personnage incite à une progression très attentive et précautionneuse. Inutile de vous dire que ce type de progression ne s’accorde pas toujours très bien avec le principe du temps limité pour boucler les stages.
En bref : 14/20
Un excellent jeu d’action difficile et opressant… parfois un peu trop même, car il n’est pas évident du tout de boucler les stages dans le temps imparti. On finit par en ressentir une certaine frustration, tant il est énervant de mourir stupidement à quelques mètres de la porte de sortie. Néanmoins, pour ceux que la difficulté ne rebute pas, Alien III s’avère un excellent choix.