En 2051, deux mega-corporations, CyberTech Inc. et Axiom, se livrent une lutte sans merci pour le contrôle des ressources planétaires. Persuadée que l’omnipotente CyberTech est liée de près ou de loin au décès soudain de leur président, Axiom contre-attaque en injectant un virus d’un nouveau genre dans le corps d’Anton Korsby, président de CyberTech. Ce virus, contrôlé à distance, a pour mission de prendre le contrôle du cerveau de Korsby et de précipiter de la sorte la dissolution de CyberTech. CyberTech réagit immédiatement à cette attaque en créant plusieurs nano-vaisseaux miniaturisés de quelques microns de diamètre et en chargeant son meilleur soldat – vous en l’occurence – de piloter l’engin à travers le corps de Korsby, de traquer et de trouver le virus Grey-M afin de le détruire et de sauver l’intégrité mentale du président.
Dans le premier stage, votre vaisseau est injecté dans la veine céphalique et devra la parcourir d’un bout à l’autre. L’opposition ennemie se compose à la fois de micro-organismes en tous genres qui réagissent à l’arrivée d’un corps étranger dans leur biotope, mais également de nombreuses machines basées sur la nano-technologie, disséminées dans l’organisme de Korsby par le virus d’Axiom. Au départ équipé d’un simple tir standard, le vaisseau pourra récupérer 4 autres armes (missiles, tir à guidage laser, etc.) en détruisant certains adversaires. Chacun des cinq stages se termine par un boss qu’il faudra détruire en tirant sur son point faible, assez explicite la plupart du temps. Votre vaisseau devra alors se diriger vers un centre de contrôle afin d’être transplanté dans une autre partie de l’organisme. Vous changerez souvent de vaisseau au fil du jeu, de manière à pouvoir vous adapter à chaque nouvel environnement biologique (n’ayez pas peur : en pratique, ça ne change rien !).
Au cours de la partie, vous pouvez déplacer le vaisseau comme bon vous semble sur l’écran mais n’aurez aucune influence sur la direction à prendre puisque tout se déroule suivant une vidéo précalculée. Il faudra néanmoins éviter de rester immobile, que ce soit pour éviter les tirs ennemis mais aussi certains obstacles liés à la configuration des lieux. Ces obstacles mortels sont heureusement suffisamment détourés pour qu’on ne les confonde pas avec les décors en FM qui ne constituent aucun danger.
Réalisation graphique :
Si la version Mega-CD, avec son nombre de couleurs limité, est assez logiquement la moins esthétique des quatre portages de Microcosm, elle n’en reste pas moins de bonne facture. Les graphismes, utilisant la technologie fractale pour représenter efficacement les veines et les tissus, demeurent assez impressionnants, surtout pour l’époque. C’est surtout la sensation de léger flou qui handicape cette version Sega mais une fois lancé dans la partie, on n’y fait plus guère attention et on savoure comme il se doit les nombreux effets spéciaux. L’animation, FMV oblige, est de bonne facture ; le jeu est parfois assez rapide mais on regrettera certains problèmes d’insertion des sprites mobiles dans les décors, qui confèrent parfois à l’action un petit côté surréaliste.
Jouabilité/difficulté :
Rien de bien complexe : on dirige le vaisseau partout à l’écran (ça, ça va) et on tire à tout-va en essayant de conserver les munitions les plus efficaces pour le boss (là, ce n’est pas toujours très précis). La difficulté, solide sans être frustrante, tiendra le joueur en haleine quelques temps.
Son :
Musiques technoïdes de bonne facture mais bruitages répétitifs et énervants.
En bref : 15/20
Pour un jeu en FMV, Microcosm s’en tire avec les honneurs. Certes, la qualité visuelle – principal argument de vente du jeu – n’est pas toujours optimale sur Mega-CD. Comparé à un shoot them up classique, Microcosm manque également de rythme et de plaisir de jouer, mais les réflexes sont suffisamment mis à contribution pour qu’on ait réellement l’impression d’être acteur et non spectateur de cette aventure. Son atmosphère et ses environnements originaux sont suffisamment convaincants pour faire de Microcosm un des meilleurs spécimens FMV qui soient.