Comme dans le très sympathique film de Steven Spielberg, Peter Pan s’est rangé des voitures et est devenu un respectable père de famille, sans même le souvenir de ce qu’il avait été jadis. Malheureusement, tout le monde n’a pas oublié Peter, à commencer par son ennemi juré, le Capitaine Crochet. Ce dernier profite de vacances familiales à Londres pour enlever les deux enfants de Peter et convier ce dernier à venir les récupérer lui-même, dans le monde enchanté de Neverland. Le problème principal qui se pose à Peter est qu’il a tout oublié des capacités qu’il possédait jadis et qu’il lui faudra pour commencer regagner la confiance des enfants perdus.
Plus prosaïquement, Hook est un jeu d’action / plates-formes tout ce qu’il y a de plus traditionnel dans lequel Peter Pan doit franchir une succession de niveaux dispersés sur l’île de Neverland pour arriver au navire du capitaine Crochet, éviter les pièges et combattre à l’épée la faune, la flore et les pirates de l’île enchantée. Lorsqu’il trouve une fée clochette sur sa route, Peter peut charger sa jauge de vol et s’élever dans les airs pendant un certain laps de temps. Les différents stages tentent de proposer un minimum de variété et d’originalité :
Peter Pan devra escalader une falaise sujette aux éboulements, traverser un lac en sautant sur des sirènes ou une cascade en dosant la jauge de vol de manière à retomber exactement sur les items « Clochette » situés sur le parcours. Dans l’ensemble cependant, Hook ne propose aucun stage sortant réellement de l’ordinaire et mise l’essentiel de son principe sur la précision des sauts. Les combats contre les adversaires, eux, manquent un peu de rythme et demandent davantage de prudence que de réflexes. Ces adversaires eux-mêmes se fondent relativement bien dans l’atmosphère du jeu. On retrouve plusieurs spécimens d’enfants perdus, des pirates aux capacités diverses, des bestioles volantes, terrestres et aquatiques en tout genre, et même de curieuses machines volantes hérissées de canons. De temps à autre, on affronte également un boss, inspiré (Ruffio, le chef des enfants perdus) ou pas (l’ermite et ses arbres piégés) du film.
Réalisation technique :
Par rapport à son équivalent Super NES, Hook sur Mega-CD possède un gros point fort et un gros point faible. La faiblesse réside clairement dans les graphismes. On constate, peut-être encore plus clairement que d’habitude, la faiblesse de la palette de couleurs de la Megadrive. Les décors et les sprites ont été reproduits à l’identique, mais les couleurs sont moches, délavées et très mal agencées. Dommage quand on garde à l’esprit que les jolis graphismes étaient l’une des plus grandes qualités de Hook à l’origine. En revanche, la bande sonore est une véritable merveille : des bruitages de qualité et la superbe bande originale du film en version symphonique, ni plus ni moins. Pour le reste, on retrouve les principales caractéristiques de la version Super NES, à savoir une animation sympathique mais un personnage principal très lent qui semble en apesanteur lorsqu’il saute et, de ce fait, une jouabilité parfois un peu problématique.
En bref : 14/20
Hook est un jeu d’action relativement intéressant, doté d’un univers agréable, d’une bonne ambiance et d’une difficulté bien dosée. Dommage que le jeu pêche par une lenteur et une jouabilité parfois un rien pénibles. Rien qui le rende inutilisable cependant et puis, ce n’est pas comme si on avait l’embarras du choix sur Mega CD.