La version Mega CD de Ecco est comme beaucoup de portages absolument identique a son homologue cartouche, le son CD en plus.
Si le héros sort de l’ordinaire, le jeu lui-même est également très particulier. Des le début, vous vous retrouvez dans le premier niveau, entouré de sympathiques congénères, tout semble aller comme dans le meilleur des mondes. Ce qui nous laisse le temps de découvrir les contrôles : le bouton A envoie votre sonar, qui permet de parler aux autres cétacés, ainsi que d’obtenir une carte des environs en maintenant le bouton enfoncé. Le bouton B vous permet de charger et ainsi de manger du poisson (ce qui a pour effet de vous faire gagner des points de vie) ou de tuer vos ennemis, et pour finir le bouton C augmente votre vitesse de déplacement.
On constate également la présence de 2 jauges à l’écran, la première correspond a votre vie, et la seconde a votre niveau d’oxygène. Rappelez vous que les dauphins doivent remonter à la surface pour respirer sous peine de noyade.
Notre dauphin est plutôt plaisant à contrôler, et il est franchement jouissif de bondir hors de l’eau en enchaînant les acrobaties. Par contre le contrôle est parfois délicat quand il vous faudra déplacer des rochers ou d’autre objets, la maniabilité s’avérant parfois perfectible.
Mais soudain c’est le choc : une tornade venue de nul part aspire tous vos congénères, vous laissant seul au milieu de l’océan. Maintenant le jeu commence vraiment.
Durant votre quête, vous aurez à résoudre des énigmes plutôt basiques pour pouvoir progresser plus loin dans le niveau. Le plus souvent vous tomberez sur un cristal qui vous bloquera le passage, et la seule solution pour le franchir sera de trouver le cristal « clef », ce qui vous permettra de débloquer le passage. Evidement ces cristaux sont bien dissimulés et il vous faudra les chercher dans de vastes labyrinthes peuplés de méduses, crabes, requins et autres espèces belliqueuses. Sur le papier ça semble facile, mais dans la pratique c’est loin d’être évident, vu que votre réserve d’oxygène limitée vous oblige à respirer régulièrement et que de nombreux ennemis rodent autour de vous, ce qui rend le jeu très difficile et parfois stressant.
Un gros défaut vient souvent entacher ce tableau : votre objectif n’est en général pas clair, et il arrive donc souvent que l’on se retrouve bloqué sans savoir où aller ni quoi faire pour progresser. Ajouté au fait que les niveaux sont plutôt répétitifs, ça rend le jeu plutôt long et lassant par moments.
A noter que le jeu est totalement en anglais et qu’il est indispensable pour progresser dans le jeu de comprendre l’histoire. Donc les non-anglophones risquent d’avoir d’importantes difficultés dans le jeu. Heureusement le niveau de langue utilisé dans le jeu est plutôt simple et facile a comprendre même avec un niveau d’anglais limité, et un livret contenant les traductions de tous les dialogues était fourni avec la version PAL du jeu.
Point de vue graphique, il n’y a aucune différence entre la version Megadrive, et les niveaux sont les mêmes.
Contrairement à ce qui est l’usage, je préfère les musiques de la Megadrive, et il faut reconnaître que les musiques ne sont pas très soignées.
La seule innovation du jeu est qu’à chaque cristal franchit, votre progression est sauvegardée et en cas de mort brutale, vous recommencerez à ce point et pas au début du niveau. Ca n’a l’air de rien mais bon nombre de passages deviennent plus faciles.
**En conclusion : **
Une adaptation opportuniste destinée a grossir artificiellement la logithèque du Mega CD et qui n’exploite absolument pas les possibilités offertes par ce support. Aucune différence entre les deux. Même pas une sauvegarde dans la RAM du Mega CD, le jeu conserve le lourdingue système de mot de passe. A choisir, la version Megadrive est de loin meilleure et beaucoup plus facile à trouver.
PS : inutile d’essayer d’utiliser les mots de passe de la version Megadrive, ils sont différents selon la plate-forme.