Sorti quelques mois à peine après le premier épisode, Zillion II s’avère à l’usage un jeu bien plus porté sur l’action que son grand frère. Le scénario reste cependant très similaires entre les deux softs. Une fois de plus, Apple et Champ ont été capturés en mission par les forces d’invasion Nozas, et J.J. va devoir infiltrer le complexe ennemi et secourir ses deux acolytes.
Le jeu se divise en deux sections bien distinctes. La première est un jeu d’action / plates-formes tout ce qu’il y a de plus classique, avec des ennemis, des gouffres, des plates-formes et des bonus. Armé de son fidèle pistolet laser, Le héros galactique J.J. doit se frayer un chemin dans les couloirs de la base des Nozas et abattre le boss à la fin du niveau. L’espace de jeu propose quelques ascenseurs et salles secrètes renfermant des bonus, mais on est très loin de l’aspect exploration du premier épisode. La progression est linéaire et on ne risque pas de se perdre en chemin.
La seconde section est plus originale pour l’époque. On retrouve toujours les guerriers nozas, les étranges clones agressifs de Opa-Opa, les bonus, les gouffres et les rayons électriques au sol, mais J.J. est cette fois aux commandes de la Tri-Formation, une puissante moto futuriste. Dans cette séquence, J.J. peut sauter avec sa moto, s’aplatir contre elle pour éviter un projectile et bien entendu, tirer. La complication provient du scrolling, qui est continu et relativement rapide. Pour détruire les adversaires et éviter les mauvaises chutes, il faut de sacrés réflexes.
Réalisation technique :
Alors que les deux jeux Zillion sont parus à un intervalle très rapproché, la différence visuelle entre les deux est assez surprenante. Tri Formation est très joli, avec une petite touche manga aussi réussie qu’il était possible en ce temps là. Les décors et les adversaires ne sont certes pas très variés, mais n’oublions pas que nous sommes sur Master System. Même les musiques sont plutôt agréables pour un processeur sonore aussi antédiluvien. Au niveau de la jouabilité, le jeu est parfaitement maniable, et J.J., à pied comme en moto, est un héros docile.
En bref : 13/20
Nettement plus intéressant que Zillion premier du nom, Tri-Formation est un jeu d’action bien réalisé, agréable à l’usage, et qui propose deux modes de jeu bien différent. Le jeu d’action est un peu répétitif et simpliste mais dégage une atmosphère intéressante et se situe dans une bonne moyenne pour cette époque. Le shoot them up en moto propose en revanche un challenge très élevé. La difficulté est particulièrement impressionnante et il faut des nerfs d’acier pour se tirer vivant des différents parcours. Les stages en moto se déroulant alternativement avec le jeu d’action, Zillion II pourrait être perçu comme frustrant par beaucoup de joueurs, vu le gouffre de difficulté qui sépare les deux séquences. Néanmoins, pour les joueurs aguerris, Zillion II est un bon petit jeu d’action, doté d’une réalisation comme on en faisait peu à l’époque.