Voilà un jeu dont je n’avais vraiment jamais entendu parler avant de tomber, par hasard, sur un screenshot en cherchant autre chose. Poussé par la curiosité, j’ai tenté ma chance. Et je peux vous le dire en toute franchise : de bonnes fées se sont penchées sur le berceau de ce jeu. Des fées nommées Core Design (pour le développement) et Virgin Games (pour l’édition).
LE PLASTIC C’EST FANTASTIQUE
Vous êtes Saul Morrow, et vous êtes le dernier survivant de votre famille. La faute à papounet, car le Dr Kal Morrow (ça fait déjà two Morrow…) était un expert en génétique et a été enlevé par l’organisation terroriste CHIMERA pendant que sa famille se faisait gentiment éparpiller façon puzzle.
Le bon docteur, généticien de son état, travaillait en effet sur un concept d’hybride humain-animal, expérience que récupère le fiston pour aller se venger de l’organisation et de son leader, Karl Draxx.
EST-CE QUE TU AS VU LE LOUP ?
Alors bon, du coup, vous allez devoir traverser cinq niveaux bien tortueux ponctués d’un gros boss bien agressif comme il se doit, dans un jeu de plates-formes/action assez standard.
Vous commencez sur un vaisseau aérien au milieu des nuages, puis vous dirigez vers une forêt hostile avant d’entrer dans un antique temple garni de pièges à faire flipper Indiana Jones. La base ennemie recouvre les deux derniers niveaux du jeu, à savoir le laboratoire et le coeur.
Dans la pratique, Saul ne se distingue pas vraiment de ses collègues du CHJV (Club des Héros du Jeu Vidéo) : il saute avec un bouton et frappe avec le second, la portée de l’un comme de l’autre étant plutôt limitée, ce qui pourrait être gênant puisque la majorité des ennemis (principalement des hommes-animaux, mais aussi des plantes féroces ou des canons) ne se privera pas de vous tirer dessus.
Heureusement, vous allez mettre à profit les découvertes de votre géniteur. En effet, diverses options en forme de sphères sont répandues à travers les niveaux. Le coeur restaure votre vie. MAIS, si vous en cumulez plusieurs sans vous faire toucher, vous vous transformerez en loup.
Et là, c’est pas la même limonade. D’abord parce que le loup saute plus haut, mais en plus parce qu’il utilise des armes, ce qui lui permet lui aussi de tirer sur l’adversaire. Vous pouvez d’ailleurs récupérer de nouvelles armes (vous en changez en appuyant sur bas plus le bouton de saut) : le plasma, qui est plus puissant que le tir de base, le boomerang qui tournoie un moment après avoir été tiré, et les bombes.
Ces dernières s’utilisent de manière un peu différente, en appuyant sur bas plus le bouton d’attaque, et elles nettoient l’écran de ses ennemis. Attention toutefois, dès que vous vous faites toucher vous perdez votre transformation, et donc vos armes.
Le dernier item est représenté par une flèche, et est un checkpoint. Si vous mourez, vous recommencerez à son emplacement. Ca vient en complément du système de mots de passe que vous récupérez en fin de niveau.
LOUP-GAROU, Y ES-TU ?
Je suis quand même allé vérifier sur Veda le test de la version Mega CD. Pas terrible (la version, pas le test hein, je me permettrais pas), mais réjouissez-vous, il n’en est pas de même ici.
D’abord parce que le jeu est plutôt beau pour de la Master System. Si les critères sont élevés pour un support comme le Mega CD, il le sont moins ici et, à dire vrai, on dirait presque un jeu des débuts des 16 bits. Le design est très agréable, les décors riches et variés, et le jeu dispose, en tout cas pour moi, d’un capital sympathie que je ne m’explique pas vraiment, mais c’est comme ça.
Les animations sont assez bien décomposées ; par contre, il faut pas être pressé. En effet, la vitesse des déplacements est réglée en position « escargot en vacances », la rançon des graphismes tapageurs sans doute. La partie musicale n’est pas inoubliable, mais dans l’ensemble les thèmes collent bien pendant qu’on joue.
Le seul point assez pénible, c’est qu’on ne profite pas assez des transformations, qui auraient dû être le coeur du jeu. En effet, il n’est pas bien difficile de se faire toucher, et du coup on n’est rien de plus qu’une cible vivante. Si on avait pu choisir quand on voulait déclencher les transformations, le jeu aurait été parfait.
Il reste néanmoins un bon jeu d’action au challenge relevé, et ne pensez pas que cinq niveaux, c’est juste, parce qu’ils sont labyrinthiques et vous allez passer du temps à les traverser.
Donc même s’il ne se distingue pas assez de ses confrères pour entrer dans la légende, Wolfchild est un petit soft sympa comme tout. Voilà, une bonne conclusion à la con comme je les aime.