Légendaire hit d’arcade de Sega, avec nacelle mobile et manche à balais incorporé, Thunder Blade fut adapté sur Master System et sur Megadrive à peu près à la même période. Dans les deux cas, privée des sensations physique du jeu d’arcade, cette adaptation fut une hérésie même si la version Master System avait au moins le mérite d’être impressionnante par rapport à ses congénères directs. Dans Thunder Blade, vous pilotez un hélicoptère de combat dernier cri et vous luttez contre une armée ennemie très bien équipée.
L’hélicoptère dispose de deux armes : la mitrailleuse lourde pour abattre les hélicoptères et, si on est particulièrement adroit, les avions ennemis ; et les missiles qui peuvent détruire les blindés qui circulent au sol. Ne rêvez pas au moindre power-up : cela n’existe tout simplement pas dans l’univers de Thunder Blade, et le moindre dégât encouru se solde pas la destruction immédiate de l’hélicoptère. Comme dans les autres versions, Thunder Blade se divise en deux phases. La première est un shoot them up en scrolling vertical dans lequel des nuées d’hélicoptères kamikazes tenteront de percuter le vôtre, tandis que des blindés presque immobiles tirent parfois un vague projectile dans votre direction. La seconde phase se déroule en simili 3D : les appareils volants ont toujours la même tendance irréfléchie à oublier qu’ils disposent de munitions pour vous détruire mais les blindés deviennent de véritables sociopathes qui tirent tout ce qu’ils ont en réserve en moins d’une seconde dans l’espoir de vous anéantir. Outre les projectiles ennemis, il faudra également éviter les aspérités du terrain survolé, comme dans le second stage où l’hélico devra traverser une caverne à toute allure en évitant de se manger une des parois.
Réalisation technique :
Graphismes fades et répétitifs, ennemis qui se comptent sur les doigts d’une demi-main, hélicoptère lourdingue à piloter et bande sonore insignifiante : Thunder Blade est tout sauf une fête des sens. Le seul élément positif à signaler reste la séquence en fausse 3D, techniquement bien foutue pour une 8-bits puisqu’elle se permet d’égaler, à peu de choses près, la version Megadrive (seuls les décors sont un peu plus… enfin ENCORE plus sommaires).
En bref : 05/20
On saluera la séquence en 3D, ennuyeuse au possible mais assez étonnante pour une Master System. Pour le reste, Thunder Blade reste égal à lui-même : un shoot them up basique, lent, moche et difficile. Thunder Blade n’a jamais eu aucun intérêt en dehors de la version arcade, et ce portage Master System est d’une médiocrité prévisible, tout en étant, proportionnellement, plus digne d’admiration que les autres.