Durant la période la plus troublée de l’histoire médiévale du Japon, le régent Gyokuro s’est emparé du pouvoir dans la province d’Okhami. Afin d’asseoir sa domination, le félon jette au cachot la fille du Shogûn. Le maître ninja de Gyokuro, horrifié par cette offense à toutes les règles de l’éthique, tourne immédiatement casaque et rejoint le parti des insurgés, déterminé à tuer son ancien maître de ses propres mains. C’est ce scénario bien convenu qui sert de point de départ à l’un des plus anciens hits console de Sega, et aussi à l’un des plus redoutables au niveau de la difficulté.
The Ninja se présente comme une sorte de Mercs à l’arme blanche. On dirige le ninja selon un scrolling vertical - et à l’occasion diagonal - et l’objectif est d’abattre les légions d’ennemis qui déboulent de partout à grands renforts de shurikens, shurikens heureusement disponibles en nombre infini. Etant donné que les adversaires sont majoritairement des ninjas eux-aussi, la barre de difficulté est placée très haut puisque ces ennemis ont une fâcheuse tendance à surgir du néant lorsqu’ils se trouvent tout près de votre guerrier et qu’une seule blessure s’avère mortelle dans tous les cas de figure. De nombreux pièges parsèment également les stages, comme cette avalanche de rochers à laquelle il faut survivre dans le stage 2. A chaque fin de stage, on affronte un chef ennemi un peu plus coriace que ses hommes de main, et il est également impératif de récupérer des parchemins de couleur verte en tuant certains ennemis, ceci afin de pouvoir accéder au stage final.
D’un point de vue historique, The Ninja est la transposition console du jeu d’arcade « Sega Ninja » , basé sur le même principe mais qui présentait une héroïne féminine et un univers beaucoup plus coloré et enfantin.
Réalisation technique :
Une réalisation honnête pour un soft aussi ancien, avec des paysages et des sprites réussis mais qui manquent nettement de variété. Le scrolling est fluide, avec quelques effets impressionnants (les chutes de pierres du 2ème stage), la bande sonore tient la route dans son registre « Japon médiéval » et la maîtrise du ninja est honorable, sans pour autant éviter la légère imprécision typique de ce type de softs.
En bref : 13/20
Soft relativement intéressant et pas trop vieillot techniquement, The Ninja propose un gameplay simpliste mais qui a le bon goût de se renouveler un peu au fil des stages. Ce jeu pèche néanmoins par une difficulté assez invraisemblable, qui le réserve aux hardcore gamers mais risque rapidement de désespérer tous les autres.