The New Zealand Story est un jeu vidéo Master System publié par Taitoen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo The New Zealand Story

2.5/5 — Moyen par

QUI ???

Est-ce que quelqu’un peut me dire qui, QUI, a dit que tout ce qui était petit était mignon ? En tout cas ce mec là, d’une part, devait pas être bien gâté par la nature et compensait avec une grande gueule, et d’autre part n’avait jamais joué à The New Zealand Story.

LA TETE A L’ENVERS

Le jeu se déroule en Nouvelle-Zélande. Pour ceux qui connaissent pas, ou n’en sont pas voisins comme notre correcteur préféré, c’est un pays insulaire (ça veut dire que c’est une île, pas qu’il est diabétique) ( Note d’Angus : en fait, il y a 2 îles… et merci pour le commentaire ;-D )

situé au sud-est de l’Australie, connu pour son équipe de rugby, ses kiwis et ses kiwis. Non, je n’ai pas un clavier bègue, il y a le kiwi, le fruit qu’il est bon à manger, et le kiwi, l’espèce d’oiseau qu’il est aussi sans doute bon à manger mais que je l’ai pas goûté. (NdA2 : sans oublier le… Kiwi ! C’est en effet ainsi que s’appellent eux-mêmes les Néo-Zélandais.) (Ca y’est, t’as fini ? Je peux faire mon test maintenant ? Ou t’as des trucs à rajouter ? Un mot sur l’économie du pays ?) (Non rien, tu peux poursuivre ton exposé)

En l’occurence, c’est le deuxième qui est le héros du jeu (on aurait eu l’air con s’il avait fallu diriger le fruit), et qui doit retrouver ses amis kiwis enlevés par un morse.

C’EST CELUI KIWI QUI EST

Tant qu’à faire chier, le bestiau les a étalés dans tout le pays, ça vous fera les pieds. Le pays en question est composé de cinq niveaux, chacun divisé en quatre parties. Les niveaux en question reprennent cinq sites connus : la ville d’Auckland, celle de Rotorua, les cavernes lumineuses de Waitomo, le Cook Strait qui sépare les deux îles, et le mont Cook. Un bon point pour l’office de tourisme local.

Donc, le but du jeu est d’aller et venir dans des décors plus ou moins labyrinthiques, plus ou moins inondés et plus ou moins bondés d’ennemis, jusqu’à libérer le pote dans chaque partie de chaque niveau. Sauf que dans la dernière partie du niveau, il y a un boss (sauf dans le quatrième stage, le programmeur avait dû s’endormir et les autres ont pas osé le réveiller, sans doute) qui garde la cage.

Votre kiwi saute avec l’un des deux boutons et envoie des flèches avec le second. Et pour ceux que ça fait sourire, je rappelle que Gizmo faisait de même, et qu’un mogwai ou un kiwi c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Pour parfaire ce réalisme impeccable, ajoutons que s’il les trouve, Tiki (c’est son nom, et c’est vrai qu’il a de faux airs de Holgado) pourra aussi utiliser des bombes, un pistolet laser ou une boule de plasma. Eh oui. Ces armes remplacent les flèches pour un nombre d’utilisations limité.

Beaucoup d’ennemis volent dans ce jeu. Des cochons, des dragons, des chats… Pardon ? Vous vous foutez du réalisme mais vous refusez d’admettre que l’on puisse ainsi bafouer les règles de la physique ? Ah ben ça va alors, parce que les bestioles volent grâce à divers objets : ballons de baudruche, canards en plastique ou plates-formes volantes. Et vous aussi, si vous leur piquez, ce qui vous sera bien utile.

Vous perdez une vie à chaque touche, et recommencez à l’endroit exact de votre mort, à moins que vous n’ayez plus de vie. Dans ce cas-là vous utiliserez un continue mais devrez vous retaper tout le niveau. Vous gagnez une vie supplémentaire lorsque votre score atteint 50000 puis tous les 20000 points, sachant qu’un ennemi tué en rapporte 150 et un fruit ramassé, 100.

Mais là n’est pas la seule difficulté, puisque vous pouvez aussi mourir noyé. En effet, sous l’eau, vous disposez d’une jauge d’oxygène que vous devrez recharger en remontant à la surface, sous peine de périr dans d’atroces souffrances à peine dignes d’un Jean-Marc Barr. Autre problème : le temps. Le jeu n’est pas vraiment chronométré, mais si vous traînez trop un petit démon vous course. Et c’est bien connu, s’il vous attrape… Enfin, je vous fais pas de dessin, mais il est armé d’une fourche.

LA NOUVELLE : ZÉ LES GLANDES

En dehors de l’aspect pédagogique un peu limité, mais qui vous permettra de découvrir quelques lieux célèbres du pays - enfin si vous les reconnaissez, vous avez de bons yeux - et leur faune super réaliste (à ce propos y’avait un Faut pas rêver intéressant la semaine dernière, qui vous prouvera que le kiwi ne ressemble pas du tout à ça dans la vraie vie), en dehors de ça, donc, le jeu n’offre aucun intérêt.

Du coup, ça fait pas bézef. Visuellement, c’était déjà pas brillant en arcade, et ça s’est pas arrangé sur 8 bits puisque les arrière-plans, les seuls trucs qui étaient potables dans la version d’origine, dégagent au profit de décors vaseux et peu originaux.

Ca bouge pas très naturellement non plus, d’ailleurs c’est pas spécialement vivant, et ça clignote beaucoup, sans compter les ralentissements dès que l’écran est un peu chargé.

Et par le principe des vases communicants, comme c’est pas agréable aux yeux, c’est pas agréable aux oreilles. En fait il n’y a que deux musiques, celle des niveaux et celle des combats contre les boss.

Un résultat déjà pas brillant donc, et en plus de ça la bestiole se manie bien difficilement. Bon, un kiwi ça peut pas voler, donc je suis pas contre le principe d’emprunter les véhicules des ennemis. Non, c’est surtout sous l’eau que c’est agaçant. Tiki nage juste un peu moins bien qu’un fer à repasser, et la jauge d’oxygène défile vite.

Alors du coup faut la recharger souvent, mais ça fait perdre du temps. Or du temps, on en a pas, sinon le petit démon va arriver. Alors dès qu’on sort de l’eau, on fonce. Et paf le kiwi ! T’es mort parce qu’un ennemi est apparu juste devant toi.

Bref, même si le jeu se traverse sans doute très très vite quand on le connaît par coeur, il faut un bon paquet de temps pour arriver à ça. Mais la frustration risque de vous faire abandonner bien avant.

The New Zealand Story