Voilà une star. Non, je ne parle pas spécialement de Spidey, même s’il est vrai qu’il est très largement connu, mais du jeu en lui-même, voire plus précisément de cette version en particulier.
Affectueusement surnommé Spider-Man tout court par ceux à qui il a pourri la vie, The Amazing Spider-Man vs. the Kingpin est le genre de trucs à vous dégoûter définitivement du JV.
L’ARAIGNÉE ET LE GROS CON, FABLE MODERNE
Le Kingpin - le Caïd en français si ma mémoire est bonne - est en général un ennemi de Daredevil à qui il aime bien pourrir la vie, mais en l’occurence c’est à Spider-Man qu’il a décidé de s’en prendre cette fois.
Pour ce faire, le gentil gros lard a placé une bombe quelque part dans New York, et lance un appel dans les médias, comme quoi ouais, mais non euh… c’est pas moi qu’ai fait ça, euh… c’est lui !
Et PAF l’araignée ! Qui c’est qui passe pour le salaud de service ? Tout juste Auguste : c’est bibi. Du coup, non seulement tête de toile va devoir désamorcer la bombe, bien entendu gardée par un super-gros boeuf, mais en plus il va lui falloir se disculper.
EN APESANTEUR…, AIR CONNU
Pour ça, vous avez 24 heures. En effet, un chronomètre se déclenche au début du jeu, alors va pas falloir traîner. Bon, faut pas rêver non plus hein, on va pas vous filer la journée pour finir le jeu. Du coup, dans la vraie vie, vous n’avez qu’une heure.
Une heure pour traverser six niveaux : l’immeuble, les égouts, l’usine, la plage, les rues et l’antre de Wilson Fisk. Chacun gardé par un boss bien vénère : Dr. Octopus, the Lizard, Electro, Sandman, Hobgoblin, Venom et le Kingpin himself.
Bon, Spidey n’est pas un manche à couilles non plus, il sait se battre, sauter, s’accrocher aux murs, se suspendre à sa toile. Bref, il a de quoi répondre.
Néanmoins, vous vous apercevrez vite que la toile manque cruellement, et ce assez rapidement. Vous trouverez néanmoins des réserves de temps en temps.
La bonne blague, c’est que la vie défile vite elle aussi. Du coup, il est fortement conseillé de s’arrêter entre deux niveaux pour refaire le plein. C’est là que débarque le deuxième effet Kiss Cool : le temps ne s’arrête pas, et se recharger les batteries en prend, du temps. À vous de voir si vous privilégiez votre santé ou celle de New York.
Le jeu propose aussi deux fins différentes : selon que vous battiez le Kingpin sans avoir perdu trop de vie ou en étant à deux doigts de la grosse fatigue, le vilain s’enfuira ou non.
RUN RUN RUN, AUTRE AIR CONNU
Côté scénario, je ne pourrais dire si le jeu est fidèle à un quelconque passage du comics, ne me souvenant d’aucune histoire de la sorte, mais ça semble plausible. En tout cas c’est dans la veine des scénarii de Stan Lee, le défilé Gay Pride de super-vilains en tutus roses en plus. Mais why not ?
En tout cas visuellement, c’est une franche réussite. Les décors sont pleins de détails, à la différence des sprites, mais ces derniers sont toutefois reconnaissables sans grosse difficulté.
C’est en tout cas animé avec une grande fluidité, et le jeu a la pêche, la vitesse de progression étant amazing. Merci d’applaudir la vanne sponsorisée par l’almanach Vermot. Les musiques ont du peps elles aussi.
Niveau jouabilité, c’est pas top par contre. Les phases d’escalade se révèlent pénibles, et les coups du tisseur manquent de punch.
Et puis surtout, le jeu est très hard. C’est simple, il doit encore être classé sur certains sites comme l’un des cinq jeux quasi-impossibles à finir. Il y a bien trois niveaux de difficulté, mais même le mode « easy » est réglé en position claquage de manette contre le mur, option coup de boule au radiateur pour se calmer les nerfs.
Bref, finir la demi-douzaine de niveaux relève de la gageure à moins d’être hyper-concentré, de connaître le jeu par coeur, et de consentir à une petite savestate de temps en temps. Rhoh allez, on dira rien.