Parmi les tous premiers jeux à être sortis sur Master System (sur carte à cette époque), Teddy Boy est un soft au principe dramatiquement simple. Le petit personnage se déplace dans un dédale de plates-formes qui forment une boucle infinie, un peu à la manière des stages de Flicky. Dans ces niveaux, il y a des boîtes d’où jaillissent un nombre prédéterminé de bestioles hostiles. L’objectif du petit Teddy est de tirer sur ces adversaires et de tous les éliminer pour clôturer le stage.
Chaque adversaire neutralisé libère une bille bleue qu’il faut attraper au plus vite car si on traîne trop, elle se transformera en parasite glouton et ira dévorer l’énergie / compteur de Teddy. Quand les petits cœurs du personnage ont tous disparus, on perd une vie. Quand on se fait toucher par un ennemi aussi d’ailleurs. Histoire de corser encore un peu la difficulté, le sol des plates-formes s’écroule si on reste trop longtemps au même endroit. Pour ceux qui s’interrogeraient sur la signification du titre, il s’agit simplement d’un clin d’œil marketing à une chanson appelée « Teddy Boy Blues » qui rencontrait pas mal de succès à l’époque au Japon.
Réalisation technique
La version arcade, déjà très sobre à la base, a encore perdu des plumes lors du portage Master System. Il n’y a pas d’arrière-plan à proprement parler, si ce n’est une trame d’une couleur uniforme. Pour le reste, c’est très géométrique même si le jeu conserve un petit parfum de fantaisie avec un héros et des ennemis amusants. Marketing oblige, c’est donc cette fameuse chanson de Yôko Ishino qui sert d’ambiance sonore à Teddy Boy. De la J-Pop de 1985 remixée par un processeur sonore Master System… pas la peine de vous faire un dessin ! En revanche, le jeu est extrêmement fluide et rapide. Logique pour un jeu où tout est basé sur les réflexes. Mais ce rythme soutenu, sans même parler de la rapidité détonante des adversaires, permet à Teddy Boy de proposer un challenge appréciable pour les joueurs expérimentés.
En bref : 08/20
Malgré une réalisation qui donne toute sa signification au mot « minimalisme », Teddy Boy offre contre toute attente une action à très grande vitesse et un challenge sérieux, ce qui reste assez inhabituel pour un soft de ce genre. Il n’en reste pas moins beaucoup trop répétitif pour qu’on s’y attache à long terme.