Parmi les trois versions différentes de Tazmania développées pour les consoles Sega, ce portage Master System est proportionnellement le plus réussi du lot. Comme dans les autres versions, le célèbre diable de Tasmanie s’est lancé dans une grande expédition à travers l’île pour dénicher les œufs d’un oiseau géant préhistorique. La malheureuse faune insulaire (souris aborigènes, plantes carnivores, etc.) n’a qu’à bien se tenir car, avec sa capacité à se transformer en un tourbillon de poils destructeur, Taz n’a pas l’intention de les laisser se mettre entre lui et son pêché mignon. Le tourbillon, limité dans le temps par un compteur, ne sert pas uniquement à éliminer l’opposition hostile mais permet également de réaliser des bonds impressionnants pour franchir des précipices.
La version Master System du jeu mettant en scène ce personnage crétin mais néanmoins sympathique s’inspire beaucoup de sa consoeur Megadrive, mais simplifie la majorité des éléments ludiques. Ainsi, les niveaux sont très linéaires et nécessitent simplement que Taz se déplace vers la droite jusqu’au terme du niveau, sans qu’il soit nécessaire d’explorer la zone plus en profondeur. Dans le même ordre d’idée, les uniques bonus à subsister sont le poulet rôti, qui rend de l’énergie à la bestiole, ainsi que les bombes, qui lui en font perdre s’il les avale par mégarde.
Réalisation technique :
Sega a choisi des tons très flashy pour cette version de Tazmania. Cette version me semble plus réussie que son pendant Game Gear, parfois granuleuse. Reste qu’un ciel jaune poussin et des palmiers stylisés façon chemise hawaïenne, ça peut ne pas plaire à tout le monde, on est bien d’accord. A part ça, Taz est vif et rapide, la bande sonore ne dérange pas, et les petites faiblesses dans les commandes – parfois un peu imprécises lorsqu’on réalise le tourbillon – ne sont pas suffisamment dérangeantes pour gâcher le plaisir de jeu.
En bref :15/20
Simple et bien fichu, Tazmania est un jeu de plates-formes très classique mais efficace, dont le design particulier s’avère particulièrement agréable. Bien moins complexe que sa consoeur Megadrive, ce Tazmania 8-bits s’avère néanmoins plus agréable à jouer.