Réalisé par Lucasarts, édité par US Gold
Ta ta ta tatata tatata !!!
Coup de théâtre dans le cinoche, Darth Vader vient de lâcher la phrase qui tue : « Luke, je suis ton père ! »
Rembobinage rapide. Bien avant cette révélation fracassante, des années avant même, dans un cinéma fort lointain, sortait Star Wars.
Juste Star Wars, même s’il démarre en tant qu’épisode IV, vaguement sous-titré a New Hope, laissant le spectateur de l’époque dubitatif.
Avance rapide. Nous sommes maintenant en 93, Star Wars est connu par delà les univers, George Lucas est sacré roi de tous les geeks. Et pendant ce temps, sur la planète Master System (SEGA n’avait pas encore inventé la Saturn ^^), sort… Star Wars. Ouah ! À peine à la bourre.
DEUX FILMS AVANT LE JEDI, ON DOIT EN ETRE AU MARDI, NON ?
Grosso merdo, nous allons suivre avec passion la trame de ce petit film d’auteur tourné en 8 mm par un apprenti-réalisateur tchèque.
En gros, c’est l’histoire d’un mec, tu vois, il est con le mec. Le mec il est con, il s’appelle Luc Marcheur du Ciel, tu vois le genre. Il vit sur Tatooine que si c’est pas la zone ça y ressemble ‘ach’ment quand même.
Donc le mec, là… Vous la connaissez ? Non, parce que des fois y’a des mecs…Non, dites-le parce que quand les gens y la connaissent après on a l’air d’un con.
À LA FORCE DU POIGNET
Le jeu se découpe en deux grosses parties distinctes, plus une petite entre les deux. C’est principalement un jeu de plates-formes/action, mais il y a aussi quelques parties railgun, ou gunrail, je sais plus comment ça s’appelle ces jeux à la Time Crisis, voire un ch’tit niveau shoot ‘em up histoire de finir le jeu.
Dans les cavernes du début du jeu, vous êtes vu de profil. Vous tirez avec un bouton et sautez avec le second. Vous courez en maintenant le bouton de tir appuyé, ce qui vous permettra de sauter plus loin. C’est ici que vous récupèrerez le robot R2-D2 et le vieux maître Obi-Wan Kenobi (mais si, le monsieur de la réponse E dans n’importe quel QCM), qui se joindront à votre équipe pour vous donner des conseils.
Pour passer d’une caverne à l’autre, vous vous déplacerez en landspeeder. Là, le jeu est vu de haut et la croix permet de se diriger dans les quatre directions. Il vous faudra esquiver les divers ennemis et canons.
Une fois Tatooine parcourue en long et en large, vous pourrez aller vers Mos Easley pour une nouvelle phase de plates-formes. La différence vient du fait que vous possédez désormais le sabre laser. Le but est de récupérer Han Solo, qui est l’autre perso jouable (sélectionnez-le dans le menu que vous appelez avec Start), puis de vous rendre au Millenium Falcon.
Place ensuite à une phase en pseudo-3D, où vous devrez esquiver les astéroïdes qui ont entendu parler de la force de gravité sans trop comprendre de quoi il s’agissait, et s’amusent à foncer à votre rencontre.
Ceci fait, vous atterrissez sur l’Étoile Noire, où vous vous promènerez dans une nouvelle phase de plates-formes. Le but est ici de délivrer la princesse, puis de vous enfuir.
Si vous réussissez, vous atteindrez le Falcon pour une autre phase en pseudo-3D, à part que là il faut détruire tous les Tie-Fighters qui viennent à votre rencontre. Ceci fait, vous enchaînez avec une deuxième phase de la sorte, cette fois à bord du X-Wing. Et avec R2 à vos côtés, qui restaure de temps en temps vos boucliers.
La dernière étape consiste à détruire l’Étoile Noire. Pour ce faire, vous dirigez le X-Wing dans un simulacre de shoot ‘em up vertical où le but est d’éviter les parois. That’s all folks !
Un petit mot sur les ennemis : les Stormtroopers, Bobba Fett et autres créatures des sables sont en général bien plus vulnérables au sabre laser qu’au pistolet, mais attention ! Certaines créatures sont invincibles, il faut absolument les éviter.
Un Easter Egg sympa pour finir. Si vous récupérez Solo puis le faites mourir, il sera invincible lors de sa deuxième vie. Par contre, interdiction formelle de récupérer de la vie, sans quoi le truc ne fonctionne plus.
UN NOUVEL ESPOIR
Le test de l’épisode suivant, sur Game Boy, n’a pas réussi à me dégoûter complètement, et c’est avec un certain plaisir (mais avec beaucoup de craintes quand même hein, faut pas déconner) que j’ai entamé ce jeu. D’abord parce que l’ambiance est moins… enfin plus… enfin, je sais pas, mais je trouve que c’est mieux là, voilà.
Et puis le jeu est assez joli. Bon, les cavernes, on en a un peu marre au bout de la deuxième, mais après c’est plus varié. Pas hyper détaillé, mais plutôt mignon, et plus coloré que sur NES. Les visages lors des cut-scenes sont en outre fort bien réalisés.
Les animations sont correctes, le jeu est nerveux et les quelques clignotements ne sont pas spécialement gênants. La partie sonore est par contre assez miteuse, mais on reconnaît quand même quelques unes des oeuvres de monsieur Williams, copieusement massacrées par la qualité pourrave du processeur sonore - si tant est qu’il y en ait un dans la Master System.
Lors des phases de plates-formes, il faut apprendre à gérer ses sauts. J’ai dû être game over une bonne douzaine de fois avant de comprendre qu’on pouvait courir pour sauter plus loin, mais à part ça Luke se dirige avec aisance. Les phases en pseudo 3D sont par contre assez chiantes, avec des contrôles inversés (bas pour aller en haut et haut pour aller en bas).
La difficulté est progressive, mais atteint son paroxysme avant la fin, dans une salle bleue garnie de pics qui vous arrachera des hurlements primitifs à chaque vie perdue.
Et le jeu est assez long, même s’il est sans doute possible de le finir sans explorer toutes les cavernes du début, qui de toute façon ne sont pas les parties les plus grandes.
Bref, un bon Star Wars dans l’ensemble, en tout cas bien moins chiant que sa suite. Quoi que c’est couillu de comparer un jeu Master System et un jeu Game Boy, mais bon, je suis comme ça.