Sonic chaos fut le troisième épisode des aventures du hérisson bleu à sortir sur les deux consoles 8-bits de Sega, et cet opus ne récolta malheureusement pas autant de lauriers que ses deux grands frères. Le scénario est tout à fait classique : les petits animaux de South island sont menacés par le Dr Robotnik qui a volé les émeraudes du chaos, seules garantes de l’équilibre du pays. Sonic et son petit camarade Tails le renard volant vont donc reprendre du service pour anéantir les ambitions du cruel scientifique et restaurer la paix et l’harmonie dans ce monde tropical.
Sonic Chaos reprend tous les éléments essentiels de l’univers de Sonic : les anneaux protecteurs, les bumpers disséminés un peu partout, les créatures animales d’apparence mécanique, le principe de deux levels + 1 boss pour chaque stage, et les pancartes de fin de niveau que l’on fait tourbillonner pour avoir des points. Les niveaux bonus ont malheureusement disparu en cours de route. Outre leur faculté de sauter en boule, Sonic et Tails peuvent également tourbillonner sur eux même et démarrer en trombe pour escalader des pentes sans devoir prendre leur élan. On peut à présent choisir dès le départ de jouer avec Tails. La partie devient alors encore plus simple, puisque le renardeau dispose de la faculté de faire l’hélicoptère avec sa double queue et peut ainsi atteindre des endroits inaccessibles à Sonic. Une autre différence est à signaler du côté des boss qui ne seront pas systématiquement le Dr Robotnik dans l’une ou l’autre machine destructrice, mais parfois un simple animal robot un peu plus coriace que ses confrères.
Ceux qui se ont joué aux premiers épisodes de Sonic sur Master system se souviendront que quand on perdait ses anneaux, il était généralement possible d’en rattraper un ou deux avant qu’ils ne disparaissent mais qu’en cas de deuxième contact avec l’ennemi, les anneaux clignotaient instantanément et devenaient donc irrécupérables. Dans Sonic Chaos, il est possible de récupérer à l’infini l’anneau protecteur en cas de blessure ce qui fait qu’avec un peu de doigté, il est virtuellement impossible de mourir.
Réalisation technique :
Sonic Chaos propose une réalisation de Sonic tout à fait classique ! Autrement dit, des graphismes relativement réussi (quoiqu’un peu vides et flous), une animation très rapide (mais qui présente quelques bugs), des musiques entraînantes (mais sans cachet particulier). Seule la jouabilité demeure à la hauteur de la réputation de la série.
Là réside une des principales faiblesses de ce Sonic Chaos : techniquement, le jeu présente quelques défauts, pas forcément épouvantables, mais qui sont indignes d’un épisode de Sonic. Un autre problème réside dans l’absence totale d’originalité du jeu : les univers visités, de même que les pièges, loopings, voies rapides et autres défouloirs à hérisson hyperkinétique ont tous été repiqués à l’un ou l’autre épisode de Sonic sorti auparavant.
En bref : 13/20
Verdict en demi-teinte pour ce troisième volet des aventures de Sonic sur la 8-bits. A la base, Sonic est évidemment un jeu de plates-formes plus vif que l’écrasante majorité des jeux de plates-formes sur 8-bits, toutes consoles confondues, mais Sonic Chaos semble vraiment avoir été réalisé à la va-vite. On a déjà mis en évidence les quelques faiblesses techniques de cet épisode et son manque d’originalité pathologique. Sonic Chaos, peut-être réalisé pour les tout-petits, est en outre d’une facilité déconcertante. Les ennemis sont très rares, les niveaux se bouclent à toute allure, et les boss ne proposent aucun challenge digne de ce nom. Pour se retrouver face à l’écran de game over, vu la vitesse à laquelle on récolte des vies supplémentaires et l’absence de réel danger dans les niveaux, il faudrait vraiment le faire exprès ! Alors c’est vrai, on peut jouer pour la première fois avec Tails. Ok, c’est sympa comme possibilité. Mais le renardeau aurait mérité un peu plus de considération de la part des programmeurs pour ses premiers pas dans les jeux vidéo .