Rocky est un jeu vidéo Master System publié par Segaen 1987 .

  • 1987
  • Sport

Test du jeu vidéo Rocky

1.5/5 — Bof… par

Loin de moi l’idée de persifler en prétendant que cette antique simulation de boxe profite un max de la célébrité des films dont elle s’inspire. Non, pas du tout… tout le monde sait parfaitement bien que les jeux de boxe sont d’ordinaire des logiciels dont le génie et l’intérêt élevé se suffisent à eux-mêmes. Et puis… bah… je dois dire que j’ai toujours été fan de la série, autant pour ses combats superbement chorégraphiés que pour la philosophie sous-jacente du machin (« Pour vaincre la guerre… » ah non, ça c’est l’autre… « Aaadriennne !» voilà, c’est déjà mieux !).

Respectant à la lettre le déroulement des quatre premiers épisodes, Rocky vous demandera donc d’affronter successivement Appolo Creed, Clubber Lang et Ivan Drago, chacun d’entre eux étant logiquement plus redoutable que son prédécesseur. Uppercut, direct, crochet du droit, crochet du gauche, jeu de jambes,… il vous faudra maîtriser toutes les subtilités du Noble art pour espérer gagner le titre de Champion du monde des poids lourds.

En substance, on est un peu limité en la matière puisqu’un bouton sert à cogner et l’autre à s’abaisser pour éviter un coup. Une fois un des deux combattants au sol, il lui faudra se relever endéans les 10 secondes pour ne pas être déclaré perdant. A chaque fin de round, les combattants récupèrent environ la moitié de l’énergie perdue pour affronter les rounds suivants. Histoire que soient dignement représentés les longues séances d’entraînement présentées par le film, Rock devra s’entraîner entre chaque match contre un punching-ball ou un sac de sable. En pratique, cela signifie qu’il faudra brutaliser les commandes pour atteindre, voire dépasser le nombre de coups demandés dans le temps imparti. Si on dépasse le minimum requis, les capacités de combats de Rocky seront légèrement plus élevées pour le match suivant. Rocky propose également un mode deux joueurs dans lequel il est possible de choisir l’un des quatre boxeurs pour un match amical.

Réalisation technique :

Principal argument de vente de ce jeu de boxe : les matchs de Rocky sont bien représentés : les sprites sont grands et reconnaissables, les coups sont bien décomposés et les matchs ne manquent pas de gueule, surtout quand on garde à l’esprit l’extrême médiocrité qui caractérise la plupart des simulations de boxe. Dommage tout de même que les rings soient tous identiques. Passons maintenant aux sujets qui fâchent ! Premièrement, pourquoi n’a-t-on pas droit à la célèbre musique des entraînements, ou même à une version métallique et crachotante de « Eye of the tiger » ? Quitte à profiter d’une licence, autant le faire jusqu’au bout. Deuxièmement, il faut bien avouer qu’on ne contrôle pas grand chose : les boxeurs sont lents à la détente, les coups semblent se déclencher sans qu’on ait vraiment cherché à le faire (au bout d’un certain nombre de directs, il semble qu’on produise un crochet ou un uppercut) et le gameplay reste donc terriblement basique, limité en fait à avancer, frapper deux ou trois fois et reculer.

En bref : 07/20

Malgré un premier abord sympa, Rocky reste terriblement primaire. Les possibilités d’actions sont larvaires, la gestion des coups reste encore à ce jour un mystère pour moi et, même en passant outre ces contrariétés, Rocky ne propose finalement que trois malheureux adversaires. Le mode deux joueurs est lui aussi bien trop limité pour remédier au faible intérêt du jeu. Rocky reste donc un jeu basique et simpliste, sur lequel on passera une heure mais pas davantage. Ceci dit, pour remettre les choses un peu en perspective, il ne s’agit pas d’un désastre à proprement parler : les autres simulations de boxe sur 8-bits – à l’exception de Punch-out – sont encore bien pires, et n’ont même pas l’excuse d’offrir un visuel réussi…

Rocky