The Ren & Stimpy Show est un dessin animé canadien, qui figure parmi les plus détraqués à avoir jamais été diffusés par la célèbre chaîne Nickelodeon. Ren est un chihuahua asthmatique et hyperactif, tandis que Stimpy est un chat obèse et particulièrement con. Au fil des épisodes, les deux compères vivent des aventures extraordinaires et loufoques durant lesquelles la stupidité du second provoquera généralement des crises de nerf meurtrières chez le premier. Comme tout ce qui est susceptible de générer un profit, ces deux bestioles sont devenus des héros de jeu vidéo alors que la série était au faîte de son succès. Et comme tout personnages à poils ou à plumes bien nés, c’est dans un jeu de plates-formes qu’on les retrouve.
Un jeu de plates-formes très traditionnel évidemment, dans lequel les deux acolytes doivent traverser des zones sauvages infestées de petits animaux hostiles afin de remettre à un yak les sabots qu’il a égarés et dont l’absence pourrait empêcher à jamais la tenue du « Jour du rasage de yak ». Unique concession à l’absurde : pour le reste, le jeu se noie dans le classicisme le plus absolu. Chaque niveau peut être joué soit avec Ren, soit avec Stimpy, qui disposent assez logiquement des caractéristiques particulières : alors que le clébard balance des brosses à dents sur ses ennemis, le félin crache de gros mollards. En outre, si Ren peut sauter plus haut, Stimpy peut écrabouiller ses adversaires avec son postérieur. Ces capacités différentes ne changent cependant pas grand-chose à l’architecture des stages ni à la progression.
Réalisation technique :
Ren & Stimpy se révèle un jeu assez moyen techniquement. La bande sonore est insipide et le jeu est assez lent. Seuls les graphismes, plutôt colorés, ne s’en tirent pas trop mal, mais pour un jeu publié en 1993, ils n’ont rien d’exceptionnel non plus. La maniabilité est moyenne elle aussi, sans défauts particuliers mais sans rien qui atteigne l’excellence d’un Sonic ou d’un soft Disney. Ce qui est surtout dommage, c’est que Ren & Stimpy ne retrouve en rien le côté délirant de la série. Décors et adversaires sont aussi quelconques que ceux de n’importe quel jeu de plates-formes.
En bref :07/20
Encore une licence bâclée. Ren & Stimpy ne profite en rien de l’esprit délirant de la série et se contente de trouver sa place dans le grand marécage des jeux de plates-formes fades, basiques et sans originalité de la Master System.