Ce très vieux jeu de catch (et seul représentant du genre sur Master System, si je ne m’abuse) est assez surprenant car il présente quelques éléments remarquables pour un soft d’un âge aussi vénérable. De plus, la seule réputation dont peuvent habituellement se targuer les jeux de catch, c’est celle d’être des jeux de combat plus lents et plus limités que la moyenne.
Seul ou avec un ami, vous faites votre choix entre quatre duos de catcheurs au style SD (avec de petits corps et des grosses têtes, donc). Vos catcheurs ont la possibilité de donner des coups de poing et des coups de pied, ainsi que des mouvements d’attaques particuliers selon les circonstances (par exemple, une attaque-bélier pour projeter l’adversaire dans les cordes). Une fois un lutteur au sol, son adversaire a la possibilité de l’immobiliser jusqu’à ce que l’arbitre déclare la défaite du plaqué au sol (ce qui est peu probable : tant que sa barre d’énergie n’a pas atteint un niveau très bas, se relever est assez simple), ou bien de faire encore baisser sa barre d’énergie en réalisant une attaque spéciale, qui s’adapte aussi en fonction des circonstances. Un marteau-pilon ou une projection dans les cordes sont quelques unes des possibilités offertes.
Passons maintenant aux éléments intéressants de ce jeu de catch, qui lui permet d’être un peu plus complexe qu’un simple échange de baffes entre gros lutteurs en short moulant. Tout d’abord, vous pouvez intervertir vos deux catcheurs à tout moment, le premier partant se reposer pour récupérer un peu d’énergie tandis que son coéquipier prend sa place sur le ring. Ensuite, il était également possible de quitter brièvement le ring pour aller s’emparer d’une chaise et s’en servir comme arme contondante une fois remonté sur le terrain. Le temps pour s’emparer de la chaise et revenir au front est très limité, cet acte étant considéré comme vachement limite au niveau des règles… !
Réalisation technique :
Il est clair que le look SD des lutteurs et les couleurs très vives peuvent rebuter. Personnellement, je trouve l’idée plutôt sympathique et les tentatives de représentation réaliste ne donnent de toute façon grand-chose sur une 8-bits (Songez au Wrestlemania de la NES). Les autres caractéristiques du jeu sont évidemment assez datées aujourd’hui (mouvements au réalisme primaire, catcheurs un peu lourdauds à manœuvrer, musiques irritantes et même une tentative minimaliste, presque attendrissante, de proposer des voix digitalisées) mais pour l’année 1986, ce n’est tout de même vraiment pas mal du tout.
En bref :
Comme la majeure partie des jeux de catch, Pro Wrestling s’avère lassant assez rapidement, et le faible nombre de coups et de lutteurs jouables n’incite pas forcément à persévérer. D’un autre côté, c’est le cas de tous les jeux du genre sur console 8-bits, voire même sur les consoles 16-bits. Bien qu’étant un des spécimens les plus anciens qui soient, Pro Wrestling propose néanmoins tout autant, si pas plus d’éléments intéressants que tous les autres jeux de catch postérieurs de cette génération. A ce titre, il mérite tout de même qu’on y jette un coup d’œil.