Power Strike est un jeu vidéo Master System publié par Compileen 1988 .

  • 1988
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Power Strike

3.5/5 — Très bien par

Power Strike, même si vous n’êtes pas féru de shoot ‘em up, vous avez dû en entendre parler. Si ce n’est sous ce nom, au moins sous son nom original : Aleste. La saga de Compile arrive donc sur Master System très peu de temps après ses débuts sur MSX.

RAGE AGAINST THE MACHINE

Quand il ne s’agit pas d’une invasion extraterrestre dans les shmups, on peut être sûr qu’on va avoir droit à une technologie de ouf qui a échappé aux mains de ses maîtres. C’est un peu comme le coup de la princesse dans les jeux de plates-formes ou le sauvetage de l’univers dans les RPG.

Donc, ici, c’est la faute à DIA 51. Le super-ordinateur qui protège la planète aurait dû mettre une capote lorsqu’il transférait ses données avec la jolie bécane d’à côté, parce que maintenant le voilà tout vérolé de partout.

Et pas le gentil virus à papa hein, le gros méchant qui veut détruire l’humanité. Et quand sa copine est attaquée par les sbires de l’ordi, Raymond (oui je sais) voit rouge et part faire cramer les boulons récalcitrants.

TONNERRE MÉCANIQUE

Et c’est aux commandes d’un superbe avion de chasse qu’il se lance à l’abordage des six niveaux qui constituent ce shoot ‘em up vertical. Tout d’abord, signalons que si vous jouez à l’original japonais, il est possible, une fois le jeu terminé, de débloquer un septième niveau en appuyant sur Select.

La plupart des niveaux ne ressemblent pas à grand-chose. Vous traverserez la plaine, la forêt, l’océan, les ruines, le désert et un gros vaisseau parce que, même s’il n’y a pas d’invasion alien, il est de bon ton de mettre un gros croiseur interstellaire en guise de dernier niveau.

Du côté des bestioles auxquelles il faudra faire face, la diversité n’est pas non plus spécialement de mise. Des avions, des soucoupes (non, je vous assure, c’est pas une invasion, c’est juste des freesbees), et des tas de canons au sol. D’ailleurs, les boss ne sont que de gros amas de canons.

Pour jouer, c’est très simple : vous raccordez votre console à une prise électrique, ainsi qu’à une télé… Quoi ? Un peu moins détaillé ? Rhoh, vous êtes jamais contents vous. Bah dans le jeu, vous vous déplacez avec la croix directionnelle, vous utilisez votre arme principale avec le premier bouton et votre arme secondaire avec le second. Vous pouvez rester appuyé pour tirer en automatique.

Vous augmentez la puissance de votre tir principal - plus exactement vous passez d’un rayon à deux, puis trois) en ramassant les capsules P que lâchent certains ennemis. Pour ce qui est du tir secondaire, plusieurs points. D’abord, un bonus ramassé ne vous confère l’arme secondaire que quatre-vingt secondes. Ensuite, cette arme est, pour compenser, bien plus efficace que la normale, et ses effets sont variés : tir dirigé, barrière, laser, boule qui tourne autour du vaisseau et détruit ce qu’elle touche…

SHOOTA BABYLONE

Je veux croire qu’un jour, les shoots aussi auront droit à un semblant de scénario. Je sais bien, on s’en fout du scénar’ dans ce type de jeu, mais quand même : ça ferait moins foutage de gueule de la part des dév’, ça voudrait dire qu’ils ont au moins commencé à penser à réfléchir au début d’un commencement de trame pour « lier la sauce », qu’on soit pas éternellement devant un shoot de plus.

Enfin bref, n’empêche que Compile fait du bon boulot dès ce premier Aleste. Le jeu n’est pas excessivement beau, mais vu son âge canonique il s’en sort avec les honneurs. On regrettera juste l’ignoble fond vert dragibus du premier stage qui fait pleurer les yeux sans faire ses adieux.

Les animations sont dans la veine des autres shmups : on a trois pixels qui volent en zigzag sur l’écran, c’est que ça doit aller. Par contre, mention bien au peu de ralentissements que j’ai pu constater, parce que ça aurait pu être nettement pire.

En effet, on est à deux doigts du manic shooter par moment, et les boulettes coulent à flot (sans motifs particuliers par contre, ce qui est du coup encore plus difficile à éviter). Et à vrai dire, on a bien du mal à avancer dans ce Power Strike avec nos maigres vies.

Malgré tout, le vaisseau répond bien, c’est même assez agréable de le manier sous les déluges de balles.

Vous l’aurez compris, on ne parvient au bout des six (longs) niveaux qu’avec acharnement et patience, peut-être encore plus que chez certains de ses contemporains.

Power Strike