Dans la grande veine des puzzle-games déguisés en jeu de plates-formes, Penguin Land vous demande de prendre en main la destinée d’un petit pingouin qui devra conduire son œuf au plus profond d’un réseau de cavernes gelées infestées d’ours polaires. Pour faire progresser son précieux objet, le volatile peut creuser un trou dans le sol situé juste devant lui - un peu à la manière de Lode Runner - afin de guider l’œuf vers le bas. Tout le drame d’un œuf, c’est qu’il casse très facilement en cas de choc violent. L’œuf ne peut donc supporter qu’une chute de trois cases de hauteur au maximum. Une autre manière de briser l’œuf consiste à marcher dessus alors qu’il est coincé dans un trou d’une case de côté, sans possibilité de glisser à gauche ou à droite pour laisser de la place au pingouin. Enfin, les ours polaires prennent eux aussi un malin plaisir à détruire les œufs qui leur passent sous le museau. Fort heureusement, s’ils s’attaquent au pingouin, ils se contentent de l’assommer durant quelques secondes. La seule manière de se débarrasser de ces ennuyeux plantigrades est de les écraser sous un bloc jaune, soit en creusant le bloc concerné par le dessus, soit en lui donnant un coup de tête par le bas. Il est important de tenir compte des quelques secondes nécessaires pour que le bloc se détache si on souhaite viser juste. Quelques autres pièges figurent au programme des niveaux, comme des broyeurs mobiles ou des oiseaux qui larguent des cailloux sur l’œuf. La principale difficulté consiste cependant à ne pas coincer l’œuf dans un trou dont on ne saura plus le faire sortir par la suite.
Fait assez rare pour l’époque, Penguin Land propose – en supplément de ses 30 stages - un éditeur de niveaux qui permet de créer soi-même des labyrinthes complexes et tortueux.
Réalisation technique :
Malgré leur côté tout mimi, les graphismes de Penguin Land sont terriblement répétitifs. Seule la couleur du mur d’arrière-plan évolue de stage en stage et on a de toute façon déjà vu plus flamboyants qu’un dédale de glaçons. Pour le reste, on retrouve l’austérité habituelle des jeux de réflexion : animation simpliste, musique énervante mais heureusement, une jouabilité de bonne facture avec un petit pingouin très souple à contrôler.
En bref : 12/20
Amusant le temps de quelques parties, Penguin Land devient assez rapidement répétitif, les niveaux ne variant finalement que peu au fil du jeu. La présence d’un éditeur de stages est bienvenue mais l’angle de vue choisi ainsi que le principe à mi-chemin entre Lode Runner et Boulder Dash s’avère un peu boîteux au final. Pour ne rien arranger, Penguin Land est plutôt difficile et se destine plus aux puristes des jeux de casse-tête qu’aux fans de Sonic. Dans le même genre hybride, Adventures of Lolo sur Nes m’avait davantage convaincu.