« Rond comme un ballon et plus jaune qu’un citron c’est Pac Maaaaan…. Sacré p’tit bonhomme, poursuivi par les fantômes, c’est Pac Maaaaan… ! » Allez comprendre pourquoi, dans mon âge tendre, le dessin animé mettant en scène le mangeur de pastilles rondouillard m’était interdit pour cause de stupidité manifeste (le dessin animé, pas moi…). En revanche, sur le PC antédiluvien du paternel, j’étais libre de diriger la bestiole gloutonne dans son labyrinthe aussi souvent que je le souhaitais. Peut-être était-ce lié à la conviction que les souris de laboratoires qui avaient été entraînées à aller chercher leur bout de fromage au fin fond d’un labyrinthe de carton réussissaient mieux dans la vie que les autres… alors que celles qui restent vautrées devant la TV finissent généralement alcooliques et dépressives ? En tout cas, ce concept basique mais tellement génial m’éclatait complètement à l’époque. Plus de 20 ans plus tard, mon opinion n’a d’ailleurs pas vraiment évoluée. Pourtant, à la fin des années 80, un rassemblement de têtes pensantes du marketing parvinrent à la conclusion que la petite boule jaune avait besoin d’un sérieux ravalement de façade. Si le principe de base restait passionnant en toutes circonstances, il fallait tout de même bien fournir aux acheteurs du moment une bonne raison valable d’investir dans un jeu qui n’avait pas évolué depuis la VCS 2600. C’est ainsi que jaillit l’idée de Pacmania, non pas une révolution mais une évolution du jeu d’origine, qu’on visualiserait dès lors selon un angle de vue différent.
La principale nouveauté tient donc à la nouvelle représentation des labyrinthes, en vue isométrique. A noter aussi que le style graphique des labyrinthes varie (style légo, style flipper, style forestier stylisé…le tout reste tout de même très sobre) et qu’ils sont beaucoup plus étendus que jadis : vous n’en verrez jamais l’entièreté sur votre écran et un scrolling multidirectionnel vous permettra de vous déplacer à travers le dédale. Hormis cela, les éléments traditionnels du jeu (pastilles à manger pour terminer le stage, super-pastille pour bouffer les fantômes et fruits bonus pour gagner des points) sont toujours de la partie. Un autre ajout de Pacmania, anodin en apparence mais qui bouleverse totalement le gameplay, est la possibilité de faire sauter Pac Man au-dessus des fantômes, ce qui lui permet de ne jamais être pris au piège entre deux fantômes. Mais méfiez-vous…car certains fantômes disposent également de cette capacité !
Réalisation technique :
Cette version Master System rivalise sans problèmes sa grande sœur Megadrive. D’un autre côté, même relooké, Pac Man ne se prête pas spécialement à une débauche de luxuriance visuelle. Peu importe: les labyrinthes sont plaisants et colorés, la musique est moins énervante qu’on aurait pu s’y attendre et diriger Pac Man ne pose évidemment pas le moindre problème. La version Master System me semble cependant un peu plus lente que sa consoeur mais c’est assez logique et surtout, cela ne nuit pas au plaisir de jeu.
En bref :15/20
Pacmania est une réactualisation agréable du principe fondateur de Pacman. Ses quelques améliorations ajoutent un peu de piquant à un gameplay universellement apprécié. Qui plus est, un jeu de ce style se trouve bien plus à sa place sur Master System que sur Megadrive.