OutRun est un jeu vidéo Master System publié par Segaen 1987 .

  • 1987
  • Course

Test du jeu vidéo OutRun

3.5/5 — Très bien par

La combinaison du trio Ferrari + Sega + Yu Suzuki a vu ses origines en arcade avec OutRun. Faisant partie des titres populaires de l’époque, il est naturel de le voir converti sur la Master System.

Ferrari Testarossa

Dans OutRun, vous allez piloter une Ferrari Testarossa décapotable (avec une jolie blonde comme passagère). La Testarossa est une Ferrari qui n’est plus très loin des 20 ans puisqu’elle date de 1986. Longue de 448,5cm et large de 197,6 cm (!!!) elle pèse la bagatelle de 1670 kg… à vide !!! Mais cela n’empêche pas son formidable V12 de 390 chevaux de la catapulter de 0 à 100 km/h en 5,8 secondes et d’atteindre une vitesse maximale de 275 km/h. Bref, la Testarossa reste une Ferrari on ne peut plus… banale (j’allais oublier, la consommation est de 17 l/100 km… et c’est pas du diesel).

Course ou pas course ???

OutRun est certes un jeu de caisses, mais ici, vous ne faites pas de courses à proprement parler. Ici, votre but est de parcourir la bagatelle de 5 stages sans vous arrêter. Vous n’avez ici qu’un seul réel adversaire : le temps. En effet, il n’y a pas de rival à battre, mais vous ne disposez que d’un temps limité pour finir les stages… Rien de plus simple ???

Simple en théorie mais dur dans la pratique

Et bien comme je vous l’ai dit avant, vous enchainez les stages sans vous arrêter, donc à chaque fin de stage, c’est du temps supplémentaire qui vous est accordé, trainez trop dans les premiers stages et ce sera de précieuses secondes qui vous manqueront pour les derniers. Et c’est là la difficulté de ce jeu, pour avoir une chance de le finir, il est indispensable de finir les premiers stages sans avoir visité le décor. Mais ce n’est pas tout, en effet, à la fin d’un stage, vous avez un embranchement avec à la clef 2 stages différents pour continuer. Le jeu comporte ainsi 15 stages différents, donnant ainsi la bagatelle de 16 parcours différents. Bref, en plus d’être difficile, OutRun offre de nombreuses possibilités !!!

Derniers points sur le système de jeu : d’abord, votre voiture dispose ici de 2 vitesses (une vraie Ferrari Testarossa en a 5), une lente (aux environs de 200 km/h quand même) et une rapide (presque 300 km/h, encore plus rapide que la vraie !!!). Tout ça c’est bien, mais comment sont évaluées vos performances ??? Et bien, tout comme Space Harrier ou After Burner II, vous avez un score qui augmente en continu pour représenter votre avancée dans le jeu. Bref, vous pourez évaluer vos performances en comparant vos scores… comme dans les shoot’em up, sauf qu’ici, un nouveau crédit vous fera recommencer à partir du stage 1 !!!

Adaptation…

Il ne nous reste que l’aspect technique à voir. L’animation est plus lente que sur la version arcade mais reste de qualité et de très bonne facture. Comment Sega a-t-il fait pour obtenir un tel résultat sur la petite Master System ??? La réponse se trouve dans les décors qui restent désespérement vides (à part quelques palmiers et cailloux histoire d’envoyer en l’air votre Ferrari). Les voitures sont également moins détaillées mais on reconnait toujours votre Ferrari, les autres, après tout, on s’en moque un peu ^^. Moins de détails et un certain vide sont donc le prix à payer pour une animation d’une certaine qualité (mais ne rêvons pas, on reste loin de l’arcade). Néanmoins, Sega a également fait le sacrifice des bruitages et musiques. Les musiques sont en effet de moins bonne qualité et sont dans un rythme plus lent… sans être un massacre, cela défigure les musiques originales même si elles restent reconnaissables. Quant aux bruitages, certains ont purement et simplement disparus tandis que les « survivants » donnent dans le ridicule. Une réalisation tournait vers un seul but donc : fournir une animation de qualité, et là, c’est plutôt mission réussie (on est loin d’OutRun Europa).

Jouabilité

Ici on est dans l’arcade pure et dure. J’accélère, je freine (très rarement, préférez relâcher l’accélérateur) et je tourne… quant à la vitesse, on n’y touche presque jamais.

Graphisme

Des décors vides et des graphismes pas trop détaillés mais tout cela permet une animation qui fournit des sensations de vitesse.

Son

Des musiques reconnaissables mais dans un rythme trop lent ainsi que des bruitages plutôt ridicules.

Durée de vie

Si vous accrochez et persévérez, vous en aurez pour un moment pour finir un parcours et si vous comptez finir les 16, vous en aurez pour longtemps.

OutRun