Quand on jette un œil à God of War, on aurait presque tendance à l’oublier mais les beat them all aussi ont commencé petit, très petit même. Alors que le héros de cette histoire – un petit blondinet en costard nommé Steven, se balade avec sa copine en ville, des punks lui tombent sur le râble, lui collent une beigne et embarquent la fille avec eux. A peine revenu de sa surprise, Steven se lance à leur poursuite. Scène ordinaire de survie en milieu urbain : à l’époque, on en faisait un jeu vidéo.
My Hero est un beat them all qui se déroule sur plan de déplacement unique, avec des ennemis qui arrivent à l’infini des deux côtés et qu’un unique coup suffit à latter. Question coups, Steven peut balancer un coup de poing, effectuer un balayage et réaliser une prise de kung fu comme dans les films de Hong Kong. En revanche, le moindre contact avec un adversaire l’envoie au tapis. Cette séquence « baffes et coups de tatane » laisse rapidement la place à quelques sauts sur des plates-formes parsemées de pièges à éviter (boules de feu, bombes). Après toutes ces péripéties, on affronte le boss-kidnappeur sur la plage. Et après ? Hé bien, Steven recommence le niveau, avec une difficulté accrue, pour montrer qu’il est bel et bien un héros, juste au cas où ça aurait échappé à quelqu’un. Si vous parvenez à tenir plus d’un quart d’heure sur cet affreux petit jeu, vous en serez un aussi, d’une certaine manière.
Réalisation technique :
Vu que My Hero est un soft remontant à l’ère des dinosaures, il serait un peu idiot de râler sur l’aspect très géométrique et vide des décors, les trois ennemis différents, l’assortiment de notes stridentes qui sort des enceintes ou le gameplay basique à mourir. En revanche, on critiquera sans se gêner un choix de couleurs absolument dégueulasse, ainsi que l’existence d’un unique malheureux niveau, qu’on recommence à volonté pour exploser le score… je veux dire : qu’on ne va certainement pas se taper à volonté pour quelque chose d’aussi inintéressant qu’un score… ! Sans compter qu’avec un problème récurrent de gestion des collisions, rien que la première traversée de ce niveau est déjà particulièrement pénible.
En bref : 4/20
Témoignage d’une époque où obtenir le meilleur score suffisait à motiver le joueur de base, My Hero, sa laideur, son gameplay larvaire et son unique niveau, est totalement dépourvu d’intérêt.