Masters of Combat est un jeu vidéo Master System publié par Segaen 1993 .

  • 1993
  • Combat

Test du jeu vidéo Masters of Combat

1.5/5 — Bof… par

Les beat ‘em up sur les consoles huit bits, ça se compte sur les doigts de la main. D’une main. De manchot. Eh bien Sims, qui a développé le jeu pour SEGA, doit aimer le risque puisqu’il nous propose en 1993 ce Masters of Combat.

Non, ce Masters of Combat-là n’a rien à voir avec la série télé. Et non, ce Sims-là n’a rien à voir avec la simulation de rien du même nom.

C’EST QUI QUI A LA PLUS GROSSE ?

En 20xx, un OVNI s’est crashé aux abords de Megalo-City. Une équipe de recherche est envoyée sur place, mais ne trouve rien. En 20xy, soit un an plus tard quoi, le maire de Megalo-City organise un tournoi pour savoir qui est le plus fort, le plus beau, le plus grand. Mais derrière ces plans, le maire cache un gros secret…

Je sais, c’est un peu décousu mais moi je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.

PHOTO DE FAMILLE

Quatre. C’est le nombre de persos que vous pouvez sélectionner. Ah non, pardon : en cherchant des infos à droite à gauche, j’ai appris qu’on pouvait aussi débloquer le boss avec une manip’, donc on va dire cinq. Par contre, impossible de mettre la main sur la manip’ en question.

Alors, par ordre alphabétique, nous avons :

  • Gonzales. Immigrant mexicain doté d’un embonpoint certain, le jeune Gonzo décida très vite de devenir un as du nucléaire. Malheureusement, ses muscles prenant trop de place pour que son cerveau puisse se développer, il se tourna vers des basses besognes nécessitant nettement plus l’utilisation de deux bras que ne serait-ce d’une seule cellule grise.

  • Hayate. La place de premier rôle ninja ayant été piquée par son camarade de classe Joe Musashi, Hayate pris la première jonque disponible pour s’en aller à Megalo-City. Il se retrouva dans une pagode tout ce qu’il y a de plus asiatique où il put s’entraîner au lancer de shurikens et aux déplacements rapides.

  • Highvoltman. Très tôt dans la vie, le jeune Bob comprit qu’il était fait pour l’armée. Après tout il se levait tôt, aimait obéir aux ordres et savait faire son lit et astiquer ses chaussures. À la base de Megalo-City, il se prit d’affection pour un vieux casque allemand trop grand pour sa tête, et qui avait la fâcheuse tendance à faire office de para-tonnerre. C’est pourtant grâce à cet objet fétiche qu’il reçut l’illumination, ou plus prosaïquement un bon paquet de volts sur la gueule. Depuis ce jour, il se fait appeler Highvoltman, parce que ça correspond bien à ses capacités électriques. Et aussi parce qu’après tout, c’est pas plus con que Bob.

  • Wingberger. Bien qu’on le confonde souvent dans la rue avec Michel, Wing clame à qui veut l’entendre qu’il n’y a aucun lien de parenté. Utilisant ses deux prothèses aux bras pour déplacer des objets lourds, il s’est forgé une solide carrière dans le BTP. Il s’est aussi forgé un casque à mi-chemin entre celui de Rocketeer et le crâne du T-1000, ce qui lui a valu des ennuis avec la justice. Bob a en effet porté plainte contre lui pour plagiat, plainte heureusement déboutée pour vice de procédure.

  • Alien. Bien que sa place soit techniquement en haut de la liste puisque j’avais parlé d’ordre alphabétique, Alien se retrouve à la fin parce que son alphabet est inversement proportionnel au nôtre, et parce que je vous emmerde. Bien entendu, son apparition dans le jeu est aussi surprenante qu’impressionnante, et ne comptez pas sur moi pour vous dire que le secret du maire, c’est lui.

Oh mon Dieu ! J’ai failli oublier le fin du fin : de manière très originale, vous accéderez à un stage bonus après le deuxième combat. Il s’agit ici de détruire un fenwick. Ça a quand même plus de gueule qu’une bête bagnole, non ?

BASTON À DEUX BOUTONS

J’imagine bien la gueule du mec à l’époque, qui avait vendu un de ses reins pour se payer le jeu. Qui frimait devant ses potes avec sa jaquette quadrillée : « MOUAH AH AH ! (Oui, il était un peu flippant, le rire du mec en question.) Vous me faites marrer avec votre Super NES. Moi, sur ma vieille Master System, je vais faire tourner ce jeu de folie, et pour un seul rein en plus (de toute façon il était mal formé à la naissance : il avait trois reins, alors il en avait rien à foutre s’il avait fallu en vendre deux) ! »

Et c’est vrai qu’il devait être fier quand il a mis la cartouche dans la bécane. Le scénar’ était au moins aussi gland que celui de Street Fighter II, mais il savait se contenter de peu, le mec.

Les graphismes étaient pas non plus folichons, mais à vrai dire ils étaient pas pires que ceux de nombreux autres jeux qu’il avait revendus, le mec.

Et puis les animations étaient agréables, ça clignotait à droite et à gauche, mais rien de suffisamment gênant pour le déstabiliser, le mec.

Même les musiques, qui d’habitude le faisaient tant chier, lui paraissaient presque agréables ici. Bah oui, après tout il l’avait payé cinq cent boules son jeu, il allait pas s’arrêter pour si peu, le mec.

Là où il a commencé à tiquer, le mec, c’est quand il a commencé à jouer en fait. Parce que bon, même s’il se foutait de leur gueule, à ses potes, il y avait quand même joué, à Street Fighter II. Il savait qu’il y avait six boutons et tout un tas de manips pour faire les coups spéciaux. Là, il avait que deux boutons, et les coups sortaient quand ils avaient vraiment plus rien à faire chez eux.

Et puis de mémoire, dans Street Fighter II, l’adversaire ne faisait pas TOUT LE TEMPS des coups spéciaux, alors que là, si. Ca le gonflait un peu de perdre quasiment à chaque round, au mec.

Et en plus, il était à peu près sûr qu’il y avait huit persos jouables et quatre boss, chez l’autre, là. Lui, il en avait que quatre, des persos, et un boss.

Le mec, il s’est demandé longtemps s’il avait fait le bon choix. Il n’a compris que beaucoup plus tard que ce qu’il y avait d’écrit derrière la jaquette de son jeu, ça s’appelait du marketing. Mais eh, qui suis-je pour juger, hein ?

Masters of Combat