Classique jeu d’action signé Sega que l’histoire n’a guère retenu, Lord of the Sword retrace les aventures d’un courageux guerrier nommé Landau qui brigue le trône du royaume de Balinja vacant depuis l’invasion des démons. Pour prouver sa valeur, Landau devra parcourir le pays et accomplir trois épreuves : trouver l’arbre de Maril, vaincre les gobelins de la vallée de Balala et détruire la statue des ténèbres.
Lord of the Sword se présente comme un classique jeu d’action vu de profil, constitué en majeure partie de zones sauvages (plaines, forêts obscures, rivières, etc ) et de quelques villages perdus au beau milieu de la cambrousse dans lesquels on peut se reposer. Si la progression est horizontale, le pays de Balinja ne se réduit pourtant pas à une succession de tableaux que l’on franchit à la suite les uns des autres sans se poser de questions. Après tout, l’objectif est bien de trouver différents objets ou lieux, un minimum de recherche est donc requis. Donc, au terme de certains tableaux, plusieurs routes sont envisageables (habituellement matérialisées par un escalier en arrière plan et un panneau indicateur). Le problème est que le jeu ne fournit aucun plan pour s’y retrouver une fois un certain nombre de tableaux au compteur et que les panneaux indicateurs ne fournissent aucune indication justement, en dehors du fait qu’il existe plusieurs voies à la fin du tableau. Il faudra donc en revenir à la bonne vieille prise de notes sur papier pour ne pas s’égarer dans les terres assez peu variées de Balinja.
Landau combat avec son épée et son arc à flèches, bien utile pour éliminer les ennemis à une longue distance, mais ne pourra pas récupérer d’autres armes au cours de sa mission.
Réalisation technique :
Avec ses couleurs baveuses, ses décors qui se ressemblent tous (six ou sept styles de décors différents en tout), sa bande sonore un brin soûlante, et sa jouabilité un peu lourde (la flèche du haut pour sauter, c’est un peu particulier pour ce type de jeu, et on a du mal à s’y faire), on ne peut pas dire que Lord of the Sword soit une merveille au niveau strictement technique. Disons plutôt que le jeu paraît très daté. Pourtant, contre toute attente, l’atmosphère est réussie. Lord of the Sword dégage une réelle atmosphère heroic-fantasy digne d’un bon vieux Conan. Est-ce l’allure du personnage? Le fait qu’il tire à l’arc? Les adversaires parfois originaux ou les décors qui retranscrivent parfaitement des territoires sauvages et dangereux? En tout cas, comme souvent dans ces antiques logiciels, Sega a réussi à donner une âme à ce jeu d’action très classique.
En bref : 11/20
Lord of the Sword propose un héros, une atmosphère et une progression attachante. Il reste néanmoins un jeu d’action assez répétitif, très difficile. En cause, les éternels allers-retours entre les tableaux, durant lesquels il faut à chaque fois progresser précautionneusement vue la difficulté à tuer les ennemis sans perdre de l’énergie, ce qui finit par dégoûter le joueur. Dommage car avec une jouabilité un peu mieux élaborée et des décors un peu plus variés, on aurait tenu là un excellent jeu.