Laser Ghost fut le dernier jeu utilisant le Light Phaser à être jamais sorti sur Master System. Il eut le mérite de proposer un minimum de renouvellement dans un genre fondamentalement limité. Au lieu d’aligner des cibles comme dans Gangster Town ou Rambo III, le joueur adoptera plutôt un rôle de « protecteur ». L’objectif est en effet de protéger une petite blondinette baptisée Katherine, à qui les fantômes ont dérobé son âme. La seule solution pour récupérer le précieux artéfact est d’explorer Ghost City, la terrible cité des esprits qui n’apparaît que tous les 13 ans, et de vaincre les gardiens spectres de l’endroit. Fraîche et innocente comme elle est, Katherine ne fera pas grand chose si ce n’est d’avancer droit devant elle à travers demeures hantées et cimetières tout aussi hantés. La fillette a également la sale habitude de changer brusquement de direction si d’aventure, elle est trop effrayée par ce qu’elle aperçoit devant elle. Chemin faisant, elle sera constamment agressée par tout ce que le style Gothic-Horror comporte de clichés : morts-vivants, chauves-souris, squelettes, objets animés et portraits possédés par les forces du mal. Tous ces ennemis agresseront sans remords la fillette et ce sera à vous, le tireur d’élite, de les flinguer avant qu’ils ne l’atteignent. Les stages se terminent habituellement par le combat contre un boss, capable de résister à une longue série de pruneaux dans la tronche avant de passer l’arme à gauche.
Se jouant non seulement au pistolet mais aussi au pad Master System, Laser Ghost permet également la destruction de certains objets à l’écran (meubles, pierres tombales, sections de murs, …) afin de récupérer des bonus d’énergie ou de score.
Réalisation technique :
Sans être extraordinaire, la réalisation de Laser Ghost tient quand même la route. La réalisation visuelle est correcte, plus en raison de son univers peu original mais bien reproduit, que de la finesse de ses décors ; l’animation tient la route malgré quelques ralentissements et les petites mélodies horrifiques sont supportables. J’ignore ce que valait le soft avec le pistolet Sega mais au pad par contre, on n’est pas vraiment à la fête : diriger le viseur est terriblement imprécis et ce dernier semble se déplacer de manière indésirable lorsque Katherine change de direction. Les munitions sont heureusement illimitées, ce qui fait que l’on tire comme un psychopathe afin de compenser le manque de précision de la visée. De plus, cette jouabilité très perfectible reste la seule difficulté de Laser Ghost, jeu extrêmement simple à terminer.
En bref : 10/20
Laser Ghost est un Gun Shooting relativement original, qui pêche malheureusement, au pad ou en émulation, par une précision très approximative. Défoulant mais, de manière prévisible, très limité, cet ultime jeu Light Phaser propose néanmoins un univers réussi, ce qui le sauve de cet ennui total qui est le lot de tout ses confrères une fois exclu le plaisir viril de tenir un pistolet en plastique en main.