En raison de sa nature de blockbuster incontournable, Jurassic Park fut systématiquement adapté sur tous les formats existant en 1992 et 1993. Ce qui est plus étonnant, c’est que les versions Master System et Game Gear soient arrivées bien après l’affrontement des versions 16-bits, alors que l’engouement pour le film était tout de même un peu retombé. Contrairement aux versions sorties sur les 8-bits Nintendo (des copies simplifiées du commando-like / aventure de la Super NES), les versions parues sur les 8-bits Sega étaient davantage dans l’esprit de la version Megadrive, à savoir un jeu d’action mâtiné de plates-formes où vous deviez aider le Dr Grant à s’échapper de l’île. Armé de son fusil à tranquillisants, Grant progresse à travers les étendues sauvages de Jurassic Park, s’accroche à des lianes, évite diverses calamités naturelles (foudre, incendies, tornades, etc.) et tire sur les dinosaures pour les neutraliser.
Cette version 8-bits ne reprend pas la diversité des armes disponibles dans la version Megadrive : on n’y trouve donc qu’un unique mode de tir (une sorte de rayon de la mort… oui, je sais, on est loin des tranquillisants), qui fait fuir les dinosaures au lieu de les tuer. Le mode de jeu disponible sur Megadrive qui permettait d’incarner le Raptor a été sucré au passage mais en contrepartie, chaque stage se voit précédé d’une courte séquence de tir sur cible écailleuse. La jeep du Dr Grant file à travers l’île en scrolling horizontal et vous avez pour tâche de diriger un viseur pour flinguer tous les dinosaures qui tentent de s’approcher du véhicule.
Réalisation technique :
Jurassic Park est plutôt réussi dans son genre, tout spécialement au niveau visuel. Les séquences de tir sont néanmoins très moches, avec une jeep qui tient de la Micromachine et des décors très répétitifs mais le jeu d’action rattrape amplement la sauce, en proposant des dinosaures bien représentés et des décors inhabituellement fournis pour une console nous ayant d’ordinaire habitué à une notion très symbolique des paysages d’arrière-plan. Cependant, le Dr Grant est un peu lent et, comme le jeu est plutôt difficile, ce manque de vivacité se paie souvent au prix fort, compte tenu de la difficulté de certains pièges. D’un autre côté, le contrôle du personnage n’est certainement pas pire que ce qu’on connaissait sur Megadrive ! Enfin, musicalement, Jurassic Park reste très quelconque.
En bref : 16/20
Pour un jeu d’action sur Master System, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. Jurassic Park n’est certes pas exempt de défauts mais dans l’ensemble, on a affaire à un jeu bien réalisé, intéressant et d’une difficulté très correcte.