Publié par Epyx en 1983, Impossible mission ne se rattache que de très loin à la célèbre série télévisée. Tout au plus trouvera-t-on quelques similitudes dans le scénario de base. Dans ce jeu d’action assez particulier, vous incarnez l’agent 4125 dont l’objectif est de ruiner les plans machiavéliques d’un savant fou, Elvin Atombender. L’objectif du madman est de prendre le contrôle des ordinateurs de la sécurité nationale et de déclencher un apocalypse nucléaire. La tâche de l’agent est d’infiltrer la base secrète du savant, de l’explorer entièrement dans un délai de 6 heures (temps subjectif : dans le jeu, c’est plus court. Beaucoup plus court !), et de reconstituer le password qui lui permettra de prendre lui-même le contrôle du serveur informatique d’Atombender pour le désactiver.
La particularité de l’agent est qu’il ne dispose ni de moyens d’attaque, ni de moyens de défense. Génial ! Comme si les covert-ops n’étaient pas déjà assez difficiles comme ça, voilà que les services secrets envoient des pacifistes sauver le monde à présent ! Tout au plus notre homme peut-il se livrer à quelques acrobaties de haute voltige pour éviter les systèmes de sécurité de la base secrète. En fait de systèmes de sécurité, il n’en existe que deux : des robots armés d’un faisceau électrique, programmés pour déambuler stupidement sur leurs plates-formes respectives, et des sphères d’énergie volantes. Le jeu se présente comme une succession de salles très vides, à l’exception de quelques robots, d’élévateurs, de mobilier divers et de terminaux informatiques. L’objectif est, tout en évitant les robots, de fouiller le mobilier à la recherche de divers indices. Ces indices pourront être, soit l’un des 36 sections du code secret pour formater le super-ordinateur d’Atombender, soit un mot de passe qui vous permettra de vous connecter aux terminaux présents dans chaque salle et de désactiver tous les robots ou de ramener les élévateurs à leur position initiale. L’agent évoluera à travers la forteresse par un système d’ascenseurs. Ces endroits sans dangers lui permettront également de consulter son ordinateur portable afin d’examiner les sections de codes déjà récupérées, ou de passer un appel à sa base pour obtenir davantage d’informations.
Réalisation technique :
Impossible mission date tout de même de 1983 et, malgré de meilleures couleurs, il semble que cette adaptation Master system ait choisi d’être aussi dépouillée que l’original. Les différentes salles sont donc très vides, austères et sinistres. On aurait aimé un peu plus de détails que ces murs uniformément verdâtres et ce mobilier rare et bon marché. Vous n’allez pas me dire que le savant fou n’a pas les moyens de se payer une forteresse cosy et chaleureuse ? ! Redevenons sérieux : l’animation du personnage est plutôt bien fichue, puisque le garçon se déplace et saute de manière assez réaliste. Quant à la jouabilité, Impossible mission nécessite des réflexes et un timing d’enfer, mais on n’accusera jamais le jeu de ses propres maladresses, puisque tout est impeccable à ce niveau. Dommage que la bande sonore soit réduite à sa plus simple expression…
En bref : 8/20
Le principe est original, les réflexes sont soumis à rude épreuve et il est parfois nécessaire de réfléchir un minimum pour découvrir la meilleure façon d’avancer. Mais, malgré ses qualités certaines, Impossible mission est d’un ennui mortel ! Le parti-pris « action 0% » ne s’avère intéressant que quelques minutes. On en vient rapidement à regretter de ne pas avoir de flingue pour dessouder ces infâmes boîtes de conserve de sécurité. Le principe de fouiller les salles s’essouffle très rapidement et on finit par accomplir sa mission avec l’entrain d’un fonctionnaire des postes. Le principe de l’infiltration passe décidément beaucoup mieux en 3D qu’en 2D. A moins d’être un fanatique des jeux nécessitant un calme absolu et des réflexes d’acier, je ne saurais pas vous conseiller cette mission dont on préférait qu’elle reste à jamais impossible….