Adapté sur une pleine fournée de consoles peu après sa sortie au cinéma, Hook est l’adaptation vidéoludique du film du même nom, inspiré de l’histoire de Peter Pan et réalisé par Steven Spielberg. Sans surprises, il s’agit d’un jeu d’action/plates-formes à scrolling horizontal comme on en trouvait approximativement un million d’autres exemplaires sur les consoles des années 90. On passera rapidement sur les détails du scénario : le capitaine Hook qui kidnappe les enfants de Peter et ce dernier qui doit promptement passer du stade d’homme d’affaires ventripotent à celui de jeune éphèbe aérien en collant vert… tout cela est connu et archi-connu. Non, le plus important est que Sony a réussi le pari de fourguer exactement le même jeu que sur 16-bits, sans sacrifier le moindre élément ludique ou le moindre stage aux contraintes techniques des 8-bits.
On (re)découvrira donc l’intégralité des environnements de Neverland, du village des enfants perdus au galion du capitaine Crochet, en passant par les montagnes ou la forêt vierge, de même que tous les adversaires des versions 16-bits (pirates, enfants perdus, animaux sauvages en tous genres), et ce bon vieux Peter, toujours aussi peu concerné par les lois terrestres de la pesanteur lorsqu’il saute en l’air. Peter combat ses ennemis à l’épée et lorsqu’il met la main sur l’item correspondant, il peut également tirer des vaguelettes d’énergie avec sa lame… du moins tant qu’il n’est pas touché par un ennemi (il perd alors cette capacité spéciale). La fée Clochette est elle aussi de la partie et lorsque Peter entre en contact avec elle, il charge un compteur spécial qui lui permet de voler comme il le souhaite dans les – étroites - limites de temps imparti par le compteur.
Réalisation technique :
Hook était un jeu particulièrement beau sur Super Nes et correct sur Megadrive (où les couleurs limitées détérioraient la beauté du jeu). Il n’en va pas autrement sur Master System où, malgré des décors beaucoup plus sobres, Hook présente toujours un univers et des personnages intéressants et un environnement présentant de très jolis coloris. A la limite, ce Hook 8-bits, simple et efficace, serait presque plus agréable à regarder que la version Megadrive, qui a voulu visiblement concurrencer la version Nintendo sans avoir les moyens de ses ambitions. La bande sonore reprend les superbes thèmes musicaux du film à la mode Master System : autrement dit, c’est loin d’être extraordinaire mais on a entendu bien pire. La lenteur et les sauts en apesanteur de Peter ont également été conservés, de même que la jouabilité un peu lourde qu’ils provoquent. De ce côté-là, on se serait bien passé de la fidélité à la version d’origine mais bon, cela fait aussi partie de la carte d’identité du jeu…
En bref : 15/20
Si Hook cuvée 16-bits se montrait un peu décevant par rapport aux standards de qualité attendus sur ces consoles, la pilule passe beaucoup mieux sur une 8-bits. Les jeux d’action/plates-formes de très grande envergure y sont plus rares, et Hook s’en tire finalement très bien dans son genre. Même l’éternel problème de lenteur s’avère finalement moins désagréable que prévu. La version Master System du soft mettant en scène le Peter Pan vieillissant s’avère donc, toutes proportions gardées évidemment, plus agréable que ses homologues sur 16-bits. Davantage à sa place en tout cas, et avec des faiblesses beaucoup plus excusables.