Premier jeu Master system à emboîter le pas au tout nouveau genre « Aventure/action » initié par Legend of Zelda sur Nes, Golvellius vous propose de vivre une longue aventure en compagnie de Kelesis, un jeune héros aux cheveux verts, qui part délivrer la princesse Rena des griffes du terrible monstre Golvellius. Pour cela, il devra récolter 7 joyaux magiques qui lui permettront d’accéder au repaire de la créature de légende.
A l’instar de Zelda, on évolue dans une succession de décors exotiques : forêts, déserts, prairies, zones rocailleuses, etc…Comme dans Zelda, des ennemis apparaissent en masse dès que l’on pose le pied dans une nouvelle zone, mais il est possible de fuir au plus vite vers l’écran suivant si on ne souhaite pas se confronter aux serpents, corbeaux, chauve-souris et autres sangliers qui squattent le terrain. Les ennemis arrivent à l’infini à chaque écran et chaque fois que vous en tuez un, vous récoltez quelques pièces d’or. Vous ne pouvez cependant pas vous permettre d’éviter le combat en permanence puisque dans la plupart des zones sauvages, les ennemis sont parfois si nombreux qu’on ne peut se permettre de progresser sans en dégommer un ou deux au passage. Les zones, en dehors des ennemis, sont exemptes de toute habitation ou caverne. Mais quand vous tuez plusieurs ennemis ou quand vous donnez un coup d’épée sur une pierre, une arbre ou un autre élément du décor bien précis, une entrée apparaît dans le sol. Dans ces cavernes souterraines, Kelesis rencontrera des fées, des sorcières, des petits trucs bleus en forme de balle magique qui lui donneront des informations ou lui vendront de l’équipement et des potions de soin moyennant monnaie sonnante et trébuchante.
Dans chaque ensemble de zones (reliées entre elles par un écran intermédiaire sans adversaires), un des trous – celui qui est le mieux caché comme par hasard – vous permettra d’accéder au donjon et au boss gardien du joyau. On passe alors, suivant les donjons, à un jeu d’action en vue de profil, ou à une sorte de shot them up vertical avec scrolling continu. Si on rebrousse chemin dans le jeu d’action ou si le scrolling rattrape Kelesis dans le shot them up, il ressortira du donjon sans avoir terminé sa mission. Au bout du donjon se terre le sempiternel boss dont il faudra étudier la technique afin de le terrasser en encourant le minimum de dégâts.
Réalisation technique :
Il est tentant de comparer Golvellius au premier épisode de Zelda, puisque ces deux jeux étaient tous deux les premiers soft du genre à paraître en Europe sur les 8-bits des deux concurrents. Allez, c’est parti pour un petit comparatif de derrière les fagots. Graphiquement, avantage écrasant pour Golvellius. Là où Zelda est, il faut bien le dire, moche et daté (presque stylisé par moment), Golvellius offre de très jolis décors pleins de couleurs, des adversaires assez mignons, un personnage principal bien dessiné, et une vallée des ténèbres plus attirante et exotique que le pays d’Hyrule. Question animation : les deux jeux ne proposaient pas grand chose d’extraordinaire. Le gagnant pour le domaine « bande sonore » est plus difficile à évaluer : sympathiques mélodies de bonne qualité pour Golvellius (qui changent suivant l’équipement que l’on possède) contre l’un des thèmes les plus mythiques de l’histoire du jeu vidéo (même si la qualité ne suit pas forcément)…Hum, je passe mon tour. Mais tout supérieur qu’il soit techniquement, il manque tout de même un truc très important à Golvellius pour s’imposer comme un rival décent face à Legend of Zelda : la jouabilité parfaite de ce dernier. Dans Golvellius, ni les déplacements ni les attaques ne sont très précises. Rien d’insurmontable en soi, mais cela grève un peu le plaisir de jeu. Les mouvements sont très peu précis, on se fait toucher très souvent en essayant de toucher l’ennemi (alors que si on n’est pas parfaitement aligné, on tape à côté). Comparé à la perfection de Zelda, ce n’est pas peu dire qu’il y a de quoi râler… !
En bref : 16/20
Verdict ? The winner is…Legend of Zelda. Beaucoup plus long et plus passionnant sur le long terme, la légende de chez Nintendo enfonce son challenger qui est aujourd’hui oublié depuis belle lurette. Ce qui n’empêche absolument pas Golvellius d’être, en soi, un sympathique petit jeu d’action/aventure. Il exploite bien les possibilités de la console, propose un univers sympathique, pleins de petites bestioles vouées à être sacrifiées à grands coups d’épée, des donjons, des boss,…bref tout ce qui allait être exploité par la suite par les Neutopia, Phantasy star, Chrono Trigger et autres légendes du genre sur console. En 1988, Golvellius était un jeu extraordinaire. Aujourd’hui, malgré sa jouabilité défaillante, il reste encore éminemment sympathique.