Deep Duck Trouble starring Donald Duck est un jeu vidéo Master System publié par Segaen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Deep Duck Trouble starring Donald Duck

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Oncle Picsou est victime d’une antique malédiction. A avoir trop chassé les trésors à travers le monde, le canard cupide a été pris à son propre jeu : le voilà condamné à subsister sous la forme d’une baudruche difforme jusqu’à ce que le médaillon maudit, cause de son malheur, ait réintégré le temple tropical où il se trouvait avant que le magnat de Donaldville ne le dérobe. Son neveu Donald - décidément bien plus altruiste dans les jeux vidéo que dans les dessins animés - propose immédiatement de prendre en main cette dangereuse mission.

A l’instar du fameux Lucky Dime Caper, Donald Duck rempile donc pour une escapade exotique qui lui permettra au passage de mettre la main sur quelques appréciables objets précieux. Depuis sa dernière aventure, Donald a apparemment pris un peu de lard car il ne maîtrise plus le noble art du frisbee et le non moins noble art du maillet. Pour rester en vie face à la faune de l’île du médaillon, le célèbre canard peut évidemment sauter sur les bestioles hostiles mais pour peu que l’intéressé soit un peu pointu ou que le canard soit dans un milieu aquatique, cette technique fonctionne beaucoup moins bien. La solution de remplacement consiste à flanquer un bon coup de pied dans les nombreux blocs qui parsèment les stages. Certains de ces blocs seront projetés en l’air en suivant un déplacement en cloche et iront donc frapper – si l’angle de tir était correct – un ennemi situé en hauteur. D’autres glisseront au sol en écrasant tout sur leur passage jusqu’à ce qu’ils rencontrent un obstacle et reviennent vers Donald à vive allure. D’autres, enfin, renferment des bonus (poulet pour de l’énergie, sacs d’or et diamants pour le score, vie supplémentaire et piments rouges qui rendront Donald brièvement rapide et invincible). Les différentes régions de l’île reprennent la sélection d’environnements tropicaux habituels (jungle, montagnes, profondeurs de l’océan, marais, …). Elles peuvent être visitées dans n’importe quel ordre et les affrontements contre les boss – détenteurs des richesses convoitées – sont souvent originaux puisqu’ils consistent systématiquement en une course poursuite, par exemple contre un singe qui bombarde Donald de noix de coco, ou contre un requin qui tente de l’avaler avant qu’il n’atteigne la surface de l’océan.

Réalisation technique :

Sans surprises, Donald Duck II fait honneur à la réputation des jeux estampillés Disney. La réalisation graphique offre ce qu’une Master System peut faire de mieux, avec de très jolies couleurs, des décors d’arrière-plan aussi fournis qu’il est possible de l’être, des personnages et des situations attachantes et cartoonesques et une bande sonore pas trop énervante. On pourra seulement regretter la grande lenteur du personnage principal, un peu pataud lorsqu’il se déplace, qui empêche toute progression rapide à travers les stages (excepté lorsque le jeu l’autorise, comme dans les combats contre les boss). Ceci dit, cette lenteur ne nuit en rien à la prise en main du personnage, qui s’avère parfaite d’un bout à l’autre.

En bref : 17,5/20

Un excellent jeu de plates-formes, bien meilleur que Lucky Dime Caper qui manquait un peu d’envergure (faut dire que coincé entre Sonic, Mickey Mouse Castle of Illusions et le premier Asterix, il n’avait que peu de chances de briller !). Bien qu’un peu lent par moments, Deep Duck Trouble présente suffisamment de qualités techniques et ludiques et de séquences pleines d’originalité pour prendre sa place au côtés des meilleurs jeux de plates-formes disponibles sur Master System. Dommage encore une fois qu’il demeure relativement facile.

Deep Duck Trouble starring Donald Duck