Dead Angle fut le jeu qui me poussa un jour à réclamer le pistolet de la Master System et « un jeu avec des gangsters » auquel j’avais joué chez un ami. Quel ne fut pas mon étonnement (et mon énervement, soyons honnête) lorsque je constatai que le pistolet Master System acheté à prix d’or par mes parents n’était pas compatible avec ce jeu. Ils s’étaient fiés à la jaquette, se rappelant seulement m’avoir entendu réclamer à un jeu de tir avec des bandits des années 30. En l’occurrence, j’avais confondu Dead Angle et Gangster Town. Ce n’est pas grave : ce pistolet servit à mon petit frère dans d’interminables parties de cow-boys de l’espace et d’indiens inter galactiques dans le jardin familial.
Dans Dead Angle, on dirige un viseur avec la manette et on flingue tout ce qui bouge. Votre personnage, détective privé à la recherche de sa fiancée kidnappée par un parrain local, apparaît en transparence sur l’écran de jeu, de manière à ce qu’il soit possible de déterminer quand il se trouve dans la ligne de visée de ses ennemis. Il est également possible de se baisser pour éviter les balles. Les ennemis sont partout. Où que vous vous déplaciez sur l’écran de jeu, il en jaillit de tous les côtés Dans les rues, par les fenêtres, sur les toits, ces gangsters en borsalino semblent arriver en nombre illimité. En fait, il suffira d’en abattre un nombre déterminé pour se confronter au boss du niveau, un bandit bien évidemment plus résistant, plus rapide ou mieux armé.
Au niveau des bonus, peu de choses à signaler : les classiques trousses médicales pour se soigner, et la mitraillette pour faire un carton plus rapidement. Le jeu vous emmènera dans les beau quartiers de Naples, dans le port et dans un grand hôtel à New York, dans les rues de Chicago et dans la villa du parrain, avant la confrontation finale. Le lâche se planquera derrière votre copine pour vous canarder. Classique, le coup. Une seule balle bien ajustée en viendra heureusement à bout.
Graphismes : Pour une Master System, les décors ne sont pas mal du tout. Très colorés en tout cas. On regrettera néanmoins qu’il n’y ait qu’un seul type d’ennemi tout au long du jeu, seule leur couleur de costume varie.
Jouabilité : Pas grand chose à signaler, le viseur ne réagit ni trop vivement, ni trop lourdement. Jouer sans phaser n’est donc pas trop dommageable.
Son : : Musiques sans grand charme. Bruitages répétitifs.
Intérêt : 9/20 Dead Angle est délassant le temps d’une ou deux parties, le temps qu’on le termine en fait. Les décors sont réussis, les boss plutôt sympathiques, mais tout cela ne va pas chercher bien loin. Et puis, sans pistolet, il faut bien dire que ce style de jeu perd une grande partie de son sel.