Captain Silver, à l’origine jeu d’arcade signé Data East, est un des jeux d’action les plus sympathiques des débuts de la Master system. Il conte l’histoire d’un brave moussaillon nommé Jim qui part à la recherche du trésor légendaire du Captain Silver. Pour arriver à ses fins, Jim traversera une ville endormie, un navire pirate, puis l’océan à bord d’une canot de fortune, avant de poser le pied sur la légendaire île au trésor où l’attendent d’autres dangers.
Captain Silver est un classique jeu d’action sur plan unique, avec un compteur de temps limité et des bonus pour sauter plus haut ou pour se doter d’une sorte de bouclier protecteur à usage unique. Jim perd une vie à chaque fois qu’il est touché par un ennemi. Pour se défendre, le jeune homme ne dispose que d’un simple sabre d’abordage mais, en capturant les petites fées qui se baladent dans les niveaux, il pourra tirer jusqu’à un maximum de 6 étoiles magiques avec son sabre.
Les ennemis sont plutôt sympathiques : entre des citrouilles d’Halloween, des chats de gouttière, des joueurs de flûte de Hamelin, des pirates mal embouchés, des sorcières, des cannibales, des squelettes et toute une ribambelle d’animaux en apparence inoffensifs, le jeune matelot aura fort à faire pour atteindre sa récompense. Une fois occis, ces ennemis laisseront parfois des pièces d’or (qui vous serviront à acheter quelques bonus dans les magasins dont il faudra d’abord dénicher la clé) mais le plus souvent des items portant une lettre. Si vous parvenez à reconstituer le mot « Captain Silver » avec ces lettres, vous écoperez d’une vie supplémentaire. Et croyez-moi, ce ne sera pas de trop pour mener à bien votre cupide mission.
Réalisation technique :
On appréciera le design des zones traversées plutôt originale - et l’atmosphère assez rarement exploitée sur console de Captain silver. Malheureusement, le jeu accuse salement son âge, avec des sprites brouillons et des décors très sommaires. La bande sonore, malgré des mélodies sympas, reste assez terne et répétitive, et ce n’est pas les quelques tentatives de voix digitalisées qui changeront la donne. Quant au contrôle du petit matelot aventureux, il est assez pénible, avec des sauts « en apesanteur » et une progression très lente. Qui plus est, Captain Silver n’est vraiment pas facile, et la rapidité avec laquelle on passe de vie à trépas pourraient en dégoûter plus d’un
En bref : 13/20 :
Dans la grande veine des jeux d’action basiques se déroulant sur plan unique, Captain silver a plus mal vieilli que beaucoup d’autres jeux de cette époque. La réalisation est assez brouillonne, la difficulté est un peu trop élevée et le principe reste très simpliste. Heureusement, Captain Silver possède une atmosphère assez unique (les jeux se déroulant dans un univers de piraterie ne sont pas légion), ce qui le rend encore digne d’intérêt aujourd’hui.