Il aura fallu du temps pour que ce grand classique soit adapté sur la 8-bits de Sega. Ce fut finalement à la fin de l’année 91, alors que la production de la console avait cessé au Japon et aux Etats-unis, que le miracle se produisit. Pour servir de trame de fond à l’action, on découvre l’histoire de deux petits personnages, Bub et Bob, qui ont vu les sœurs jumelles être enlevées par une méchante sorcière. En guise de double effet kiss cool, la sorcière transforme également les deux garnements en petits dragons cracheurs de bulles. Pour sauver leurs sœurs, les deux petites bestioles vont devoir franchir un nombre interminable de tableaux et éliminer tous leurs ennemis dans chaque scène pour pouvoir accéder au suivant. Grand ancêtre des jeux de tableaux pleins de bonus, Bubble Bobble reste encore aujourd’hui le plus célèbre d’entre tous.
Les tableaux se présentent comme des constructions géométriques variées, qui prennent parfois des formes amusantes, dans lesquelles s’égayent des tas de petites bêtes dont le contact est mortel. Bubble et Bobble peuvent les éliminer en les enfermant dans des bulles. Une fois prisonniers, les ennemis restent captifs une dizaine de secondes avant de s’évader. Les petits dragons doivent toucher les bulles pendant ce laps de temps pour les éliminer pour de bon, et récupérer les bonus alimentaires qu’ils laissent échapper en disparaissant. Ces bonus ne servent pas à récupérer de l’énergie mais simplement à gagner des points, tout contact étant fatal aux deux petits dragons. Si on traîne trop à nettoyer une salle, la vitesse des ennemis augmente graduellement, et un monstre invincible, le comte Von Blubba, finit par apparaître à l’écran.
De nombreuses bulles, qui n’ont pas été tirées par Bubble et Bobble, flottent également dans chaque tableau. La plupart ne servent à rien, mais certaines contiennent des bonus utiles, comme un petit éclair qui file horizontalement à l’explosion de la bulle, ou un torrent d’eau qui emmène le dragon à toute vitesse vers le bas de l’écran en noyant tous les ennemis qui se trouvent sur son chemin.
Réalisation technique :
Dans cette version Master System, sortie assez longtemps après les autres, Bubble Bobble reste aussi austère qu’il l’a toujours été, avec les structures très géométriques des tableaux et l’absence de décors d’arrière plan. Cette sobriété fait partie de l’identité du jeu, et finalement, on est plutôt content que Taito n’ait pas eu l’idée de rajouter quelques décors supplémentaires. La qualité visuelle de la version Master System est assez proche de celle de la NES ou de l’Atari ST. La maniabilité est impeccable et on retrouve avec joie le gameplay simple et addictif qui a toujours contribué à la grande réussite du jeu, de même que l’irritante petite mélodie qui lui sert de thème principal.
En bref : 16/20
Malgré son statut de grand ancêtre du genre, Bubble Bobble reste probablement le jeu de tableaux le plus amusant qui soit, bien supérieur à ses « suites », Rainbow Islands et Parasol Star. A un ou à deux joueurs, cette légende du jeu vidéo est toujours aussi fun et attrayante et cette version Master System fait totalement honneur à la réputation du jeu.