Black Belt, c’est l’histoire émouvante de Riki, un jeune champion d’art martiaux, qui part à la poursuite des membres d’un dojo rival qui a enlevé sa copine japonaise. Riki peut donc combattre avec des coups de poing et des coups de pied, des coups de poing et des coups de pied en position basse, et des coups de pied en sautant. Quelques rares bonus traversent la zone de jeu, bonus que l’on peut atteindre en se livrant à un super-saut : des gâteaux qui renflouent la barre d’énergie ou des symboles japonais qui augmentent provisoirement les capacités du jeune héros.
On parcourt les stages sur un plan unique, en affrontant un seul type d’adversaire par niveau et une belle brochette de sous-boss. Par exemple, dans le premier niveau, on affronte des guerriers chauves tout au long du parcours, et quatre sous-boss : un lanceur de haches, un maître de kendo, un ninja virevoltant armé de deux sabres et un gros lard. Le boss est Ryu, une espèce de maître chinois à tresse, que l’on affronte sur un écran unique, un peu à la manière d’un Street Fighter II antédiluvien. Chacun des boss possède une technique particulière et un point faible qu’il faudra exploiter sans pitié. A noter également que deux joueurs peuvent jouer à Black Belt, l’un à la suite de l’autre.
Réalisation technique :
Pour un jeu aussi ancien, Black belt ne s’en tire pas mal du tout. Si les sprites demeurent de petite taille et relativement peu détaillés et si les décors ne sont pas des plus fournis, on remarque néanmoins un scrolling différentiel du meilleur effet par rapport aux paysages d’arrière plan. Ni la bande sonore ni l’animation du karateka et de ses adversaires ne laisseront de souvenirs impérissables. Quant à la jouabilité, elle est un peu lourde (spécialement pour les sauts), mais rien de catastrophique pour un jeu datant de 1986. Tout change une fois que l’on est confronté au boss au terme de chaque niveau. Les sprites sont très grands, l’animation de bonne facture, et si le principe demeure assez limité (trouver la faille de l’adversaire et l’exploiter honteusement), ces séquences de combat en face à face valent presque l’antique premier épisode de la série des Street Fighter.
En bref : 12/20 :
Black belt demeure assez limité dans son principe. On comprend clairement qu’il s’agissait d’un des tous premiers jeux disponibles sur la 8-bits. Néanmoins, certains aspects de la réalisation demeurent intéressants, notamment les combats contre les boss qui sont réellement extraordinaire pour un jeu d’un âge aussi vénérable. Le nombre étendu de sous-boss est également un bon point. Un bon petit jeu d’action, qui nous ramène à une époque où une majorité de softs parvenaient à jouer sur d’infimes détails d’ambiance pour captiver le joueur.