Malgré son appartenance à la série des OutRun, Battle OutRun constitue en fait la réponse Sega au fameux Chase H.Q. de Taito. Si le joueur sera toujours au volant de la célèbre Testarossa rouge à travers plusieurs parcours sur les routes américaines, l’objectif n’est plus uniquement de boucler chaque étape dans les temps mais surtout d’arrêter un dangereux criminel avant que le compteur n’atteigne le zéro fatidique.
Dans chaque course, il faudra commencer par rouler le plus vite possible, nitro à l’appui, jusqu’à mi-parcours en évitant un grand nombre de véhicules qui ont une fâcheuse tendance à rechercher la collision avec le vôtre, ainsi que certains obstacles sur la route. Vous pourrez alors vous arrêter dans un camion blindé et améliorer votre voiture avec l’argent gagné dans l’étape précédente, que ce soit au niveau du moteur, des freins ou des roues. Dans la seconde moitié du parcours, le principe est identique si ce n’est qu’une fois votre cible repérée, il faudra la percuter à plusieurs reprises jusqu’à amener sa barre d’énergie à zéro avant que le chronomètre n’arrive lui aussi à zéro.
Réalisation technique
Pas de miracle sur une Master System : les décors de Battle OutRun ne sont pas très variés et les bords de route sont dramatiquement vides. De ce point de vue-là, Battle OutRun n’est cependant pas foncièrement moins réussi que la première adaptation du classique d’arcade. L’animation est rapide, fluide autant qu’il est possible de l’être vu les performances de la console, et l’incontournable impression « route mobile sous voiture fixe » n’est pas trop prononcée. Les musiques tiennent la route, mais rien à voir avec les mélodies légendaires du premier jeu. Quant à la voiture, elle se pilote relativement bien mais il est toujours surprenant de se remettre au volant d’un jeu de course datant de cette époque héroïque.
En bref : 8/20
Battle OutRun ne dispose pas de l’aura mythique du jeu original, et c’est bien ce qui le rend insignifiant. Le principe de bousiller une voiture ennemie est agréable mais avant d’en arriver là, il faudra se farcir un parcours interminable où il ne se passe pas grand chose. Tout au long de l’étape, les voitures se ressemblent toutes et semblent dominées par une entité malfaisante qui leur insuffle l’envie de percuter votre bolide, comme si elles étaient attirées par un aimant. Battle OutRun manque aussi de la prestance du premier épisode, et il n’en reste aujourd’hui qu’un petit jeu de course totalement anecdotique.