Il y a des licences qui portent véritablement la poisse, et Back to the future est l’une d’entre elles. Quelque soit l’équipe de développement ou la console de destination, les jeux mettant en scène Marty McFly et Doc sont toujours des échecs retentissants. À l’instar de la majeure partie des autres adaptations, Back to the future II consiste en une succession d’épreuves différentes sensées figurer les principales scènes du film de Robert Zemeckis. Ainsi, le premier stage est un parcours en hoverboard (les skateboards volants du film) à travers les rues de Hill Valley, qui se déroule suivant un scrolling horizontal ou en 2D isométrique. Marty peut frapper les voyous qui l’attaquent et sauter pour éviter les autres obstacles, comme les chiens ou les voitures.
Dans la seconde mission, il faudra aider Jennifer à s’évader de la maison des McFly en évitant les membres de la famille qui s’y promènent : une petite séquence stratégique en vue aérienne. Le troisième niveau est un beat them up en scrolling horizontal, moche et basique, contre les sbires de Biff Tannen dans le 1985 alternatif. Vient ensuite un jeu de taquet, où il faut reconstituer une image en un temps limité et, pour terminer, une nouvelle séquence en hoverboard similaire à celle du premier stage, mais qui se déroule en 1955.
Réalisation technique :
Back to the future II est franchement moche, avec de petits sprites affreux et des décors hyper vides. On est très loin de la relative qualité visuelle des versions Amiga et PC. Le reste de la réalisation est à l’avenant : thème du film péniblement ré-instrumenté, collisions foireuses qui entraînent d’incompréhensibles pertes de vie, sans oublier un mélange de difficulté élevée et de maîtrise désastreuse des commandes et des réactions du personnage, tout spécialement durant les séquences en hoverboard.
En bref : 4/20
Sans surprises, Back to the future II accumule les séquences éclectiques, histoire de faire oublier que chacune de ces séquences, considérée individuellement, est très médiocre. Alors que le troisième épisode se contentait d’aligner les niveaux ennuyeux, celui-ci fait encore mieux : il adjoint à l’ennui une réalisation technique lamentable et une maniabilité dégueulasse. Du grand art, quoi… encore heureux qu’il n’y ait eu que trois films… !