Astérix fut l’un des derniers grands jeux à paraître sur la Master system, quelques mois après que Sega ait arrêté la production de nouveautés à destination des marchés américain et japonais. Bien entendu, il y eut après Astérix un Mickey II, plusieurs épisodes de Sonic et également une suite à Astérix, mais en tant que jeu original, Astérix fut un des derniers élans de la petite 8-bits made in Sega. Classique jeu de plates-formes où l’objectif est de sauver le druide Panoramix des Romains, Astérix propose néanmoins un gameplay nettement plus riche que la majorité des jeux du même genre sur cette console. On découvre des niveaux d’action classique à progression horizontale, des niveaux dotés d’un scrolling continu, et de véritables labyrinthes dont il faudra trouver la bonne issue. Dans l’immense majorité des niveaux, il faudra de toute manière dénicher la clé pour ouvrir la porte de sortie, mais il n’est généralement pas nécessaire de chercher bien loin pour l’obtenir.
Contrairement à la version Megadrive, il existe des différences notables entre Astérix et Obélix, que l’on peut indifféremment incarner à chaque nouveau level. Obélix est un soupçon plus lourdaud que son petit compagnon mais peut en contrepartie détruire tous les blocs qui pourraient obstruer sa route. Astérix, plus vif, ne peut pas détruire les blocs, mais pourra mettre la main sur différentes potions bien utiles : des potions explosives, qui détruiront les blocs justement, mais aussi des potions de lave qui durciront cette dernière et permettront à Astérix de marcher dessus, ou des potions de feu qui feront fondre la glace dans les niveaux alpins. Obélix, en bon livreur de menhir, pourra quand à lui se servir de ces fameux menhirs comme projectiles à tirer en cloche. Les menhirs, projetés dans l’eau, créeront un bref jet d’eau sur lequel le gaulois un peu enveloppé sautera pour atteindre des endroits inaccessibles. Quant aux malheureux Romains, ils se prennent indifféremment des tatanes tout aussi définitives de la part de l’un et de l’autre des gaulois.
Tous les chemins mènent à Rome, mais les deux Gaulois devront néanmoins parcourir tout l’empire romain, de l’Armorique à l’Egypte en passant par la Grèce et la Germanie avant d’atteindre la ville éternelle et de sauver leur compatriote. Il est également possible de jouer à deux, chaque joueur franchissant les stages à son tour avec le personnage sélectionné au départ.
Réalisation technique :
Des graphismes superbes pour la master system, malgré des décors de temps à autre un peu vides. Les deux Gaulois et leurs souffre-douleur romains sont fidèles en tout points à la bande dessinée d’Uderzo et Goscinny.
Le jeu ne propose pas de séquences particulièrement impressionnantes ou un scrolling à la rapidité démentielle, mais la démarche et les attitudes des personnages sont en tous points admirables. La bande sonore n’est pas en reste, avec des thèmes efficaces mais des bruitages « Master system » à savoir très effacés. Quant à la jouabilité, elle est impeccable. La difficulté est bien dosée, le jeu est très long et on ne retrouve pas ces abominables défauts de gameplay qui avaient littéralement empoisonné la version Megadrive.
En bref : 18/20 :
Un très grand jeu, bien réalisé, long et relativement complexe, que Sega nous proposa alors que la master system était déjà sur la pente descendante. Je pense également qu’il s’agissait du premier jeu Sega consacré à un héros européen, ce qui est assez logique quand on sait que la console n’était plus vendue qu’en Europe à ce moment. Avec sa relative fidélité à la bande dessinée, ses niveaux parfois assez complexes et la variété des ennemis, Astérix s’impose sans difficulté comme l’un des jeux d’action / plates-formes les plus réussis sur cette console.
On progresse de manière régulière, mais certains niveaux vous donneront pas mal de fil à retordre ! A télécharger sans hésiter !