Alors que les Romains encerclent le village d’Armorique où vivent ces damnés Gaulois qui résistent encore et toujours à l’envahisseur, le druide Panoramix découvre qu’il lui manque quelques ingrédients essentiels pour préparer une nouvelle dose de potion magique. Les deux héros attitrés du village, Astérix et Obélix, partent en mission secrète à travers tout l’Empire afin de ramener les précieux ingrédients sans que les Romains ne se rendent compte que le village est sans défense. Les légionnaires de Rome et la faune européenne de l’an -58 vont encore sentir leur douleur…
Peu de choses ont évolué depuis le très remarqué premier épisode des aventures du petit Gaulois sur Master System. Il est toujours possible de choisir soit Astérix, soit Obélix au commencement de chaque stage. Les différences entre les deux protagonistes sont restées sensiblement identiques et fidèles à l’esprit de la bande dessinée. Obélix peut toujours détruire rapidement les murs qu’il trouvera sur sa route, tandis qu’Astérix a besoin de boire de la potion magique pour réussir la même prouesse. Le gros (pardon, je voulais dire « un peu enveloppé ») Gaulois peut également descendre une pente sur ses fesses en balayant tous les malheureux qui auront la mauvaise idée de se trouver sur sa route et balancer des menhirs sur ses adversaires. Quant à Astérix, il pourra dégoter quelques potions-projectiles pour tuer ou réduire la taille des légionnaires romains. Il peut également courir à toute vitesse et effectuer un double-saut. Quelques nouveautés donc mais rien qui bouleverse durablement le gameplay du premier épisode. Un minimum d’exploration a également été adjoint à ce second opus puisqu’il faudra parfois rechercher et actionner un levier pour déclencher l’apparition de plates-formes ou l’ouverture d’une porte.
Asterix & the Secret Mission possède également un mode deux joueurs qui permet à chacun des joueurs de franchir les stages à tour de rôle en incarnant le personnage de son choix. Le level design du stage est alors très légèrement modifié pour tenir compte des spécificités d’Astérix ou Obélix.
Réalisation technique :
La réalisation graphique me semble encore plus belle que sur le premier Astérix. Certes, les décors sont encore un peu vides à l’occasion mais d’une manière générale, Sega a davantage travaillé la finesse générale des graphismes. Ce deuxième épisode d’Astérix semble également plus proche du style général de la bande dessinée, tant au niveau des décors que des personnages. Les stages, moins nombreux que ceux du premier jeu restent fort classiques (forêt, cavernes, cascades, zones désertiques, etc…), et ne surprendront donc ni les amateurs de la BD, ni les connaisseurs du premier jeu ni même les habitués des jeux de plates-formes. C’est pourtant un réel plaisir de les voir aussi bien représentés sur la petite console de Sega. Le jeu est également beaucoup plus souple et rapide que son grand frère, surtout quand Astérix pique un sprint. Le petit Gaulois reste en tout cas toujours aussi agréable à manoeuvrer. En ce qui concerne la bande sonore, elle reste toujours aussi anecdotique, heureusement sans être trop désagréable. La seule petite faiblesse à souligner tient à quelques ralentissements de l’action lorsqu’un grand nombre de sprites sont à l’écran (par exemple, les projectiles tirés par certains boss).
En bref : 16,5/20
Un très bon jeu de plates-formes, impressionnant techniquement et bourré de séquences très réussies (le navire pirate est un régal), avec des héros bien connus du public européen. Son unique faiblesse reste finalement d’être peut-être moins marquant que ne fut le premier épisode en son temps et surtout, beaucoup plus court et facile. Mais bon, en émulation, ce genre de considérations n’a que peu d’importance.