Tu es le Roi de Quelque Part, et malheureusement pour toi les Ennemis venus de EnnemisLand t’attaquent pour ton plus grand malheur. Comme t’es pas devenu Roi pour rien, il te reste ton courage, des maçons, et des canons super cools pour t’aider à repousser le vilain méchant hors des contrées paisibles du Royaume. Seras tu capable d’y arriver, brother ?
C’est sur ce scénario digne des plus grandes gaudrioles façon ‘Sans Peur et Sans Reproches’ que commence l’action.
C’est bleu, c’est vert et c’est marron : tel est ton royaume
Voici donc un jeux de réflexion / action / stratégie qui a pour but de réfléchir / agir / stratégiser. Comme toujours avec les jeux Lynx (enfin Atari), on a le droit à un super design de boîtier de jeu. Et comme toujours, ça fait doucement rigoler quand on appuie sur le bouton ON.
On peut pas dire que c’est moche puisqu’il ne s’agit que d’un jeu de stratégie vu de haut, l’intérêt du jeu n’étant bien évidemment pas là. L’action se situe sur un bout de terre délimité par endroit par la mer et le cadre de l’écran Lynx. On y trouve plusieurs châteaux dont l’un est à choisir pour commencer la palpitante action.
Mon maçon c’est Paulo du sous-sol du 49
La phase de jeu se déroule en trois temps, chacun symbolisé par une petite animation écran sympa, assez joli pour comprendre que c’est le moment de faire ceci ou cela :
1/ Votre château choisi, vous devez placer vos canons dans l’enceinte symbolisée par un carré rouge. Le nombre de canons est aléatoire selon le niveau de jeu choisi. La grande (l’énorme - merveilleuse - fantastique - grandiose) innovation du jeu est que vous n’avez que 15 secondes pour les placer. C’est largement suffisant sauf pour ceux qui n’ont pas de doigts.
2/ Ensuite vient le temps de la baston : un grand moment de jeu, puisqu’il vous faut tenter de détruire des bateaux venant de la mer (et non du bord de l’écran Lynx) avec vos canons. Chaque canon peut tirer 2 coups. Chaque bateau ennemi a une couleur différente, ce qui signifie que un ou plusieurs coup de canons sont à effectuer pour les détruire. Quand tous vos tirs sont effectués, la phase de jeux palpitante s’arrête.
3 /Après ce périple digne de la bataille d’Austerlitz, vient le temps de la reconstruction. Vos maçons sont à l’oeuvre pour fortifier les murailles endommagées : comme dans Tetris, vous placez des barres de différentes tailles pour soit tenter de vous étendre sur le territoire en encerclant d’autres châteaux, soit en la jouant minimal, en reconstruisant que votre propre muraille. Ca pourrait être drôle si les développeurs n’avaient pas inséré ce concept révolutionnaire : un temps imparti de 26 secondes. Idée saugrenue qui est censée rajouter un peu de piment au jeu.
Les 3 phases sont terminées : si vous avez réussi à reconstruire votre muraille et donc à protéger votre château, le jeu continu. Vous passez à un niveau supérieur. Sinon vous avez perdu, car l’ennemi a pu pénétrer le château.
Bonche et sinon jou mé ou le parpinche ? Tou sch’cout quand j’parlche ?
Le gros problème est qu’il n’y a pas grand chose à faire, mise à part jouer à Tetris lors des phases de reconstruction pendant 26s. De plus, on ne nous laisse aucune options de jeu : si vous gagnez et bien il vous reste 3 niveaux à faire, pour ensuite passer à un des deux modes Easy / Hard que vous n’avez pas choisi, et enfin si le miracle s’accomplit, vous avez le droit de passer à l’ultime niveau pour peut être finir le jeu. Seulement, dès le premier niveau, on s’ennuie ferme dans Rampart : le jeu devient vite rébarbatif, on choisit, on place, on tire et on reconstruit et ainsi de suite… Super mais c’est pas ça qui va épanouir le gamer de base. C’est plutôt vide.
Si on considère qu’un jeu de réflexion / stratégie n’est performant que grâce à son gameplay, force est de constater que Rampart semble complètement foiré. Le mode deux joueurs permet de combattre chateau contre chateau en plus des ennemis venus de la mer.
Trop redondant, aucune options. Difficile dans ces conditions de pouvoir accrocher plus de 30mn.