Envie de sauver (encore) l’humanité ??? Fan de la série des Advance Wars ??? Rogue Planet est fait pour vous !!!
30 ans plus tard…
Rogue Planet vous raconte le retour sur Terre du vénérable Nimah. Ce vaisseau voyage dans l’espace depuis une trentaine d’années pour une mission d’exploration/colonisation. Il revient enfin sur Terre mais quelque chose a changé, et pas qu’un peu : l’humanité résiste face à une armée robotique qui a conquis toute la planète. Vous, le vénérable vaisseau devenu légendaire, représentez le nouvel et unique espoir de l’humanité.
Les bases du wargame
Le gameplay de Rogue Planet n’est pas sans rappeler la série de Nintendo des xxx Wars. Nous avons donc un jeu au tour par tour, vos missions se résumant à éradiquer l’ennemi ou bien à capturer son QG. Pour ce faire, votre arsenal se compose de troupes à pied (ingénieur, infanterie, infanterie lourde), de blindés (chars de différentes tailles), de véhicules légers ainsi que de pièces d’artillerie mobiles. Vous déplacez vos troupes sur la carte avec les limitations du terrain (les véhicules ne peuvent pas traverser les forêts ni les rivières par exemple). Pour attaquer l’ennemi, il vous faut être sur une case adjacente (avec un côté en commun ; si c’est juste le coin vous ne pouvez pas). Le terrain entre alors une nouvelle fois en jeu, car il offre un bonus de couvert (allant de 0 à 4) pouvant faire la différence. Chaque troupe dispose de 100 points de vie, mais les dégâts se font par tranches de 10. Avant d’attaquer, une probabilité vous indique la proportion de dégâts potentielle que vous risquez d’occasionner (si c’est 58% vous en causerez sûrement 60, mais si c’est 43 vous aurez plus de chance d’en faire 40… bref, la tranche de dizaine la plus proche). Chose importante : seuls les survivants d’une attaque peuvent contre-attaquer. Si votre attaque tue l’unité adverse il n’y aura donc pas de contre-attaque, mais si vous n’infligez pas suffisamment de dégâts, les survivants pourront se venger. On note que l’artillerie est un peu particulière, puisqu’elle peut attaquer des ennemis qui ne lui sont pas adjacents. Dans ce cas, les survivants ne contre-attaqueront pas.
iPhone War ???
Mais Rogue Planet apporte son lot de subtilités qui font la profondeur du jeu. Tout d’abord vous incarnez un commandant (de même que votre adversaire) qui n’est pas présent physiquement sur la carte. Chaque commandant dispose d’une capacité spéciale aux effets divers et variés : bonus d’attaque, bonus de mouvement, invulnérabilité… Ces capacités se déclenchent automatiquement lorsque votre jauge de pouvoir est pleine, les effets ne durant malheureusement qu’un seul tour. Pour remplir la jauge de pouvoir, rien de plus simple : tuer de l’ennemi. L’autre finesse, c’est la gestion des ressources et la construction des unités bien sûr. ^^ Vous avez un seul type de bâtiment de construction : l’usine. Pour les ressources, il vous faut capturer des bâtiments civils ou d’autres usines. Ces bâtiments produisent 500 ou 1000 crédits à chaque tour. Mais comment capturer un bâtiment vide ??? Il vous suffit d’y envoyer une unité d’infanterie. Attention, cependant, car si vous prenez effectivement le bâtiment, vous perdez votre unité en contrepartie. Pour capturer une bâtiment ennemi, cela se complique. Vous devez en effet l’attaquer comme n’importe quelle autre unité, le bâtiment disposant lui aussi de 100 points de vie… ainsi que de défenses qui contre-attaquent !!! Inutile d’espérer prendre rapidement un bâtiment avec les faibles fantassins. Une fois le bâtiment ennemi à 0 point de vie, il devient vide ; vous pouvez donc y envoyer l’infanterie pour le capturer.
Les subtilités de la guerre
Les subtilités de ce wargame ne s’arrêtent pas là. ^^ La majorité des unités ont des munitions et du carburant limités. Une fois qu’une unité n’a plus de munitions, elle ne peut plus ni attaquer ni contre-attaquer. Si elle n’a plus de carburant, elle ne peut plus se déplacer. Mais rassurez-vous, vous pouvez recharger tout cela grâce à 2 moyens : le ravitaillement avec une unité de transport, ou bien commencer un tour à côté d’un de vos bâtiments (encore un intérêt pour les capturer). On a déjà évoqué que les blindés/tanks ne pouvaient franchir certains décors ; pour les rivières, il faut en effet qu’ils passent par les ponts. Pour brider les déplacements des troupes ennemies, votre infanterie lourde peut faire exploser ces ponts (si une unité se trouvait dessus, elle meurt instantanément). Mais pas de panique, vous pouvez réparer les ponts avec vos ingénieurs !!! Ces derniers peuvent également réparer/restaurer les points de vie de vos troupes (plus ou moins rapidement suivant la puissance de l’unité).
C’est beau les champs de bataille…
Le jeu en solo vous propose 2 modes de jeu : campagne ou partie rapide. La campagne est efficace, présente des « cinématiques » et des décors (pour les briefings) fort jolis. Bien que comportant 19 missions, elle ne s’avère pas particulièrement longue au final (enfin, faudra plusieurs heures quand même), la faute à une IA plutôt faiblarde (difficulté non réglable en campagne). La campagne n’est jouable que du point de vue des humains, chaque mission imposant le commandant. Elle est un passage obligé car c’est en avançant dans cette dernière que vous débloquerez les commandants pour le mode partie rapide. Ce dernier mode, justement, vous propose simplement d’affronter un adversaire sur une des 34 cartes disponibles (15 propres à ce mode + les 19 de la campagne). Vous pouvez jouer, au choix, avec les humains ou les mécaniques, le tout soit contre l’IA (3 modes de difficulté sont ici disponibles), soit contre un adversaire humain (WiFi ou 3G).
Techniquement le jeu adopte une vue en 3D isométrique, déjà claire à la base, et vous pouvez en plus faire tourner le plateau de jeu (par coups de 90°) et zoomer. L’ensemble est détaillé et s’avère très réussi. Une animation (désactivable) intervient pour chaque attaque d’unité. Les briefings et les scènes entre les missions de la campagne se présentent comme une sorte de BD (un fond de décor, les protagonistes devant et pouf ! les dialogues en dessous). Les musiques sont assez plaisantes et agréables. Les bruitages sont, eux, très classiques (mitrailleuses, missiles, ‘boums’ d’explosions…). Bref, techniquement le jeu est une réussite.
Jouabilité
Tactile + tour par tour, la combo parfaite.
Graphisme
Très soigné, design plutôt réaliste mais manquant un peu d’originalité/folie.
Son
Des musiques d’ambiance agréables accompagnées de bruitages simples.
Durée de vie
La campagne ne vous retiendra pas particulièrement, mais après, le multi et les cartes pour les escarmouches solos prolongent l’aventure…